Publié dans Editorial

Attention, ça couve !

Publié le mardi, 24 septembre 2019

La bataille sur plusieurs fronts que mène le jeune Président des Malagasy ne fait pas que des heureux. Des éléments issus de divers horizons et de différents secteurs de l'Administration s'opposent, en sourdine, aux mesures de redressement effectuées. En fait, ils s'inquiètent de l'avenir incertain de leurs intérêts occultes.

 

A Mahamasina, le 19 janvier 2019, le nouveau Chef de l'Etat fraichement investi annonça publiquement qu'il procèdera incessamment à l'assainissement du régime. Selon lui, la situation dramatique dans laquelle la population s'engouffrait nécessite des actions urgentes et en profondeur. Rajoelina s'engagea devant son peuple à redresser le pays et cela dans les plus brefs délais. La misère de la grande majorité de la population l'oblige, selon la voix de la conscience et en vertu du sens de la responsabilité, à agir sans tarder. De son propre gré, il a contracté un « Velirano » et garantit la concrétisation de ses engagements.

En effet, le Président Rajoelina promet d'instaurer un Etat responsable, c'est-à-dire sensible aux problèmes des citoyens et surtout d'agir en conséquence. Il faut avant toute chose s'occuper du « sosialim-bahoaka ».

Le renouveau que le Président veut apporter consiste à traduire en actes les paroles données, notamment dans les domaines qui touchent directement la vie quotidienne.

A travers son « Velirano », Rajoelina s'engage aussi à mettre en place un Etat intègre. L'axe prioritaire de cette vision repose sur trois directions fondamentales, à savoir : éradiquer l'impunité, assainir l'Administration et rétablir l'autorité de l'Etat.

La culture de l'impunité n'a plus droit de cité avec le régime IEM. Tout responsable de délit portant atteinte à l'intégrité du pays paiera de ses actes. Il faut par tous les moyens mettre un terme à toutes formes d'exaction et de délinquance financière quelle que soit leur taille. La corruption sous toutes ses formes sera combattue avec la plus grande rigueur.

L'objectif final consiste à rétablir l'autorité de l'Etat. En menant personnellement ces batailles tous azimut, le Chef de l'Etat entend reconquérir la confiance du peuple. En tout état de cause, il faut à tout prix renouer le lien avec ce peuple longtemps meurtri et abandonné à son sort.

En tout et pour tout, on atteindra au bout du compte la mise en place d'un Etat de droit. Une condition sine qua non pour jeter les bases d'une vraie démocratie, et de là, remonter la pente vers l'épanouissement de la Nation.

Seulement voilà, des voix discordantes se font entendre quelque part sous couvert de … l'anonymat et sous le manteau. Déjà, depuis la grande déclaration au Palais des sports au cours du discours marquant le Centième jour de prise de fonction du Président Rajoelina Andry Nirina, des voix s'élèvent pour contester la « révolution » en marche. Certains agents des Corps de métier, touchés par la « réforme » radicale, se rebiffent. Ainsi, un réseau de conspiration se trame sous table ou au sous-sol.

Les nouveaux dirigeants se doivent d'être vigilants et ne laisser aucune chance aux ennemis du peuple

(« fahavalom-bahoaka ») d'assouvir leur funeste dessein. Le cas d'un Ratsimandrava Richard qui cherchait réellement à « sauver » son pays mais malheureusement abattu dans la force de l'âge, ne devra plus se reproduire.

Des « fumées noires » qui s'échappent quelque part illustrent la menace réelle d'un volcan qui couve. Attention !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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