Publié dans Editorial

Naina, le toubib !

Publié le mercredi, 25 septembre 2019

La Ville des Mille est malade. Gravement malade ! Tel un patient, à l’état végétatif avancé en réanimation, Antananarivo a besoin des soins intensifs urgents. En l’état actuel des choses, elle nécessite la présence effective d’un médecin traitant compétent et suffisamment expérimenté. Un toubib capable de diagnostiquer l’origine exacte des maux et par la suite prescrire les remèdes requis. L’état de santé de la « patiente » est grave. Obligatoirement, on doit faire appel à un spécialiste. Car il en faut recourir à des traitements en profondeur jusqu’à éradiquer la racine du mal. Les interventions du genre « pommades » ou « pansements » superficiels ne suffisent plus. Le risque de cancer nécessitant à des opérations chirurgicales précises et délicates n’est pas à écarter. Bref, la Ville des Mille va mal, très mal !

 

Antananarivo est la Capitale de Madagasikara et cela depuis la nuit des temps. Andrianjaka le premier souverain ayant pris siège à Analamanga en 1610 décida d’y installer ses mille guerriers et en fit la Capitale de son royaume. La « cité des mille » (Tananan’ny Arivo) restera, par la suite, le siège de la royauté. Le pouvoir colonial qui imposa ses volontés selon la loi d’annexion du 6 août 1896 garda Antananarivo comme Capitale et la Première République après le retour à l’indépendance, en 1960, en fit de même. En dépit de certaines velléités de certains politiciens, en mal d’inspiration, de vouloir déplacer ailleurs le siège du Gouvernement, Antananarivo reste et demeure la Capitale de Madagasikara du moins jusqu’à ce jour.

Jadis et naguère, Antananarivo fut une ville « coquette » et paisible à vivre. Il faut faire honnêtement la part des choses selon quoi le pouvoir colonial avait apporté une touche louable à la modernisation de la ville. Un plan d’urbanisme digne des grandes capitales africaines fit son apparition.

La Première République a su, tant bien que mal, garder la beauté et le charme de la ville. Mais tout s’était balancé à l’avènement du régime socialiste de l’Amiral Didier Ratsiraka plus précisément durant la gestion catastrophique de l’AKFM qui monopolisait le pouvoir à Antananarivo. Après vingt-cinq  ans de règne sans partage, le parti d’Andriamanjato Richard a détruit la ville. Le clientélisme politique de l’AKFM mit à mal la Capitale. Les élus successifs à partir de 1999 n’ont pas ménagé leurs efforts pour redresser la Ville des Mille afin qu’elle retrouve son lustre d’antan. Andry Rajoelina  réussit à ressusciter l’Hôtel de Ville et à construire de grandes infrastructures comme le Coliseum  d’Antsonjombe ou du stade Maki à Andohatapenaka.

Le retour aux manettes du TIM à Antananarivo depuis 2015 avec l’élection de Lalao Ravalomanana au poste de maire signa l’arrêt de mort de la Ville des Mille. En effet, totalement à côté de la plaque, Mme le maire, l’épouse de l’ancien Chef d’Etat qui n’est autre que son conseiller spécial, précipita la déliquescence de la ville.

Antananarivo est malade, très malade ! Les concitoyens doivent nécessairement faire appel à un toubib compétent et expérimenté, doué dans le genre de traitements des maladies compliquées et délicates. Et comme la Ville des Mille ne mourra jamais tout comme son nom l’indique « Ny Arivo lahy tsy maty indray andro », Naina Andriantsitohaina, le toubib recherché, se présente.

Ndrianaivo

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Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

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