Publié dans Editorial

En chute vertigineuse !

Publié le lundi, 23 septembre 2019

Les résultats définitifs des examens officiels au niveau de l'Education fondamentale (niveau de base ou primaire et niveau secondaire du premier cycle) sont maintenant publiés à travers le pays. Constat général décevant ! Dans tout le territoire national, les taux de réussite accusent une baisse inquiétante. A Tanà, il est de 37 %. Un pourcentage parmi les plus bas durant les dix dernières années. Il existe même dans certaines CISCO des taux de réussite avoisinant les 11 % ou tout au plus autour de 20 %. On cite même le cas d'un centre d'écrit (CEG) où il n'y a eu aucun admis (tsy nahavaky atody). En chute libre, c'est le cas de le dire, les résultats scolaires des potaches illustrent malheureusement l'état de lieu catastrophique de l'éducation à Madagasikara.

 

Réseaux sociaux, presse locale, simples citoyens et surtout les observateurs de la vie nationale ne s'en privent d'émettre leurs avis. Les commentaires vont bon train ! Les jugements, plus exactement les accusations pleuvent de tous les côtés.

C'est faux de dire que le phénomène est nouveau. Ces dernières années notamment en plein régime HVM, les résultats scolaires s'effritèrent. Le niveau des élèves diminue d'une année à l'autre. Et la descente aux enfers continue. Et si la tendance ne change pas, on touchera le bas-fond, la cave, dans un an ou deux. Quelques paramètres se trouvent à la base de cette triste réalité.

Le portefeuille de l'Education nationale, un poste éminemment technique a été ces derniers temps confié à des personnalités politiques qui n'ont rien à voir directement avec l'enseignement primaire et secondaire. On peut être un bon enseignant chercheur ou chercheur enseignant à l'université sans être forcément un bon technicien pédagogue du niveau primaire et secondaire et encore moins pour diriger le département du MEN. C'est un domaine qui requiert une compétence technique précise.

Le niveau généralement bas des enseignants ne fait qu'aboutir à des résultats pour le moins troublants. Le recrutement massif d'enseignants pour la plupart sans qualification pédagogique n'a d'autre issue que des résultats catastrophiques. Paul Rabary se félicitait d'avoir recruté par dizaines de milliers d'enseignants qui au final ne répond qu'à des critères politiques. Du clientélisme partisan clouant au pilori les élèves. Il existe de nombreux établissements scolaires (EPP, CEG ou même lycée) où les « mpampianatra daba » constituent le gros lot de la troupe. Seul le chef d'établissement qui émarge du ministère. Donc, l'enseignement est laissé à des amateurs sinon à des aventuristes.

Les parents, aux prises à des difficultés de survie quotidiennes, n'ont plus le temps matériel à accompagner ou à suivre de près les études de leurs enfants. Et encore s'ils en ont les moyens de le faire.

Le problème lié à la langue d'enseignement complique la chose. Nos enfants à l'état actuel des choses  ne savent plus écrire ni le français ni le malagasy. En tout cas, le niveau du français baisse au fil des années. L'enseignant lui-même ne maitrise pas ni le français ni le malagasy. Conséquence inéluctable : la chute libre ou vertigineuse du niveau des élèves.

C'est dans ce cadre chaotique que la nouvelle ministre de l'Education se trouve plongée avec l'assistance de ses collaborateurs. Il leur appartient de remettre en selle ce département éternellement victime des aléas de la politique politicienne.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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