Publié dans Editorial

Ni rattrapage ni clin d’œil !

Publié le mardi, 08 octobre 2019

 Le Chef de l’Etat, lors de l’ « émission spéciale » du dimanche 6 octobre dernier sur la chaine nationale de la TVM, annonçait l’organisation d’une deuxième session du Bacc à l’endroit de tous les recalés. La session exceptionnelle aura lieu du 23 au 25 octobre. Evidemment, les esprits tordus y voient une perche tendue par le régime aux moins « lotis » constituant le gros lot des candidats afin qu’ils puissent rattraper leur échec et ce pour soigner l’image du régime. Ce qui n’est pas faux ! Mais, il faut voir d’un autre angle. Le Président, par ce geste louable, veut offrir une seconde chance aux recalés susceptibles d’être victimes d’un échec indépendamment de leur volonté (trac, malaise subit ou perte de contrôle personnel à cause des perturbations déclenchées par les incidents issus des fuites…)  Sinon, ces détracteurs y conçoivent un clin d’œil à visée politique en direction des familles modestes dont les niveaux en classe de leurs enfants ne les permettront pas de réussir d’un coup. Et tout cela, pensent-ils, dans l’objectif de s’offrir un meilleur taux de réussite, ne serait-ce que pour effacer les résultats catastrophiques des deux premiers examens officiels surtout le BEPC.  Là aussi, il est possible que le Président aimerait donner un coup de pouce aux candidats issus de la grande majorité des familles à problèmes seulement il faut admettre et prioriser le côté positif de la démarche. L’objectif étant de venir en aide aux gens qui en auront besoin. D’ailleurs, les jeunes en proie à une psychose réjouissent pleinement de la « décision exceptionnelle » du jeune président.
Madagascar n’a jamais connu une telle catastrophe. Une véritable calamité non pas naturelle mais sciemment provoquée par une volonté délibérée de détruire l’avenir de la jeunesse malagasy. La faute est inadmissible. Elle mérite les sanctions les plus sévères et doit servir de modèle voire de leçon. Il y avait eu auparavant des cas de fuite de sujets mais il s’agissait souvent des cas isolés à certains centres d’écrit et les enquêtes menées révélaient qu’il s’agissait des « ventes » de certains sujets purement et simplement. Les délits en question ont été immédiatement maitrisés et les auteurs neutralisés. Et les sessions ont pu continuer normalement. Cette fois-ci, l’affaire se corse et cela avec le développement de la technologie de la communication. La vulgarisation des réseaux sociaux par Facebook interposé y est pour beaucoup. Apparemment, les auteurs du crime ne cherchent à s’enrichir. Leur objectif se trouvait plutôt ailleurs. Les observateurs décryptent logiquement dans ce manège du diable le mobile de déstabilisation et/ou de règlement de comptes. Les informations glanées çà et là le confirment. Le Chef de l’Etat n’a pas pu retenir sa colère dans la mesure où l’on veut confisquer en otage l’avenir de nos jeunes et tout cela afin d’assouvir des caprices mal placés.
Ainsi, il ne faut pas se tromper de voie. Il s’agit uniquement d’une simple et légitime « réparation ». Les candidats ne doivent pas « payer » en lieu et place des énormités commises par les responsables publics. Certes, il s’agit d’une seconde chance inouïe et inespérée offerte aux recalés mais uniquement dans leurs propres intérêts. Une aubaine exceptionnelle voulue par le Chef de l’Etat !

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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