Publié dans Editorial

Chute libre ?

Publié le vendredi, 29 novembre 2019

En chute libre. Tel est le constat général au terme des deux scrutins des Communales et des Municipales du 27 novembre 2019. Le niveau national des taux de participation tourne autour des 30 %. Dans certaines Circonscriptions, on a enregistré des chiffres catastrophiques, de l’ordre de 25%. Ce qui traduit un taux d’abstention record avoisinant les 70% comme c’est le cas à Antananarivo. Il faut admettre néanmoins que la participation effective des citoyens aux élections ne cesse de décroître. Pour ne citer que les derniers scrutins à partir des présidentielles de 2018,  les chiffres indiquant la tendance des participations accusent bien le recul sans précédent de l’engouement de la population. Le 7 novembre 2018, lors du premier tour de la présidentielle, le taux de participation, à l’échelle nationale, fut 53,95 %. Et le 19 décembre 2018, pour le second tour, le taux descendit à 48,02 %. Soit 6 points de moins. Une différence notable! Le 27 mai 2019, date du renouvellement des 151 membres de l’Assemblée nationale malagasy, le taux de participation des électeurs tournait autour de 40% au niveau national. Soit une fois de plus, une baisse de 10 points environ par rapport aux présidentielles de 2018.
Et enfin, lors des Communales et des Municipales du 27 novembre, le taux national de participation se cantonne à 30%. Il s’agit, précisons-le, d’une moyenne nationale. Car comme nous l’avons déjà soulevé plus haut, ce taux dégringole jusqu’à 25% dans certains endroits à l’instar de la Capitale. Ainsi, il y a bien lieu d’évoquer le cas d’une chute …libre ! Mille et une interrogations s’enchaînent. Pourquoi cette indifférence ou ce peu d’empressement du citoyen lambda à la chose politique électorale ? S’il y a une responsabilité à définir qui devrait porter le chapeau ? Qui seraient les vrais responsables ?Le peu d’enclin à la chose politique électorale peut se définir en plusieurs aspects. Etant donné que le jour du scrutin se fait le jour ouvrable, la majorité des électeurs en raison de la précarité de leur condition doit « d’abord » trouver de quoi manger. On vit « le jour le jour » (ny ho hanina anio, tadiavina anio).  C’est un motif simple mais réel. En plus, pour les petits salariés, leurs patrons les ont tout court retenus. Un petit calcul d’heures supplémentaires, svp ! En s’élevant un peu de la hiérarchie sociale, les citoyens électeurs en ont assez de la tromperie et des défaillances des responsables élus. Pour le cas d’Antananarivo, les partisans du TIM éprouvent de la lassitude voire des désappointements après les  résultats décevants de leur poulain, Mme Lalao Ravalomanana. D’autant que le candidat choisi par leur guru, Marc Ravalomama, un certain Rina Randriamasinoro, ne fait pas le poids devant le favori, Naina Andriantsitohaina du IRD/IRK. Mais, sur le plan général, il s’agirait d’un rejet de la population de la classe politique traditionnelle. En d’autres termes, la population aspire à un renouveau du système. C’est ici la grande chance de l’IRD avec Andry Rajoelina car la plateforme illustre la renaissance politique à Madagasikara. Les jeunes à l’image de Andry Rajoelina doivent forcément prendre la relève. Aussi, l’incurie des dinosaures de la politique est la première responsable de l’hécatombe sinon de la chute libre.

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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