Après les évènements explosifs de samedi dernier où des émeutiers, les proches d'un certain Bacome, cet individu soupçonné de vol, ont pris d'assaut la brigade de Gendarmerie d'Ankazomiriotra, et où ils y ont tout saccagé aussi, l'affaire connaît un rebondissement. L'on signale aussi des vols à la brigade. Car outre la destruction de matériel roulant dont un véhicule et 7 motos, les émeutiers ont fait également main basse sur des armes appartenant à la gendarmerie, selon surtout le ministre délégué de cette Force. Toujours de source à ce même niveau, les bandits ont emporté au moins deux armes dont 3 pistolets automatiques Mac 50 et un pistolet mitrailleur Mat 49. Mais plusieurs autres armements ont été aussi détruits dans l'incendie de la caserne. Dans le lot, signalons deux Fsa, 1 fusil de chasse Baikal calibre 12, 1 fusil à pompe, 1 fusil anti-émeute, 1 fusil Mas36. Il y a aussi la disparition de munitions de différents calibres, une dizaine de grenades à main, etc, enfin d'autres matériels tels que des chaînes, des menottes, des machines à écrire, des ordinateurs, etc. Autre rebondissement, le nombre des suspects arrêtés est revu à la hausse. Car si au début, on a annoncé l'interpellation de 20 personnes. Hier, le nombre des suspects arrêtés a culminé à une trentaine d'individus. Ils auront à répondre de leurs actes quant aux accusations de destructions de biens de la Gendarmerie, et surtout de la disparition de ces armes. De son côté, le ministre délégué de la Gendarmerie, le Général Andry Rakotondrazaka, lors de son déplacement sur place, a promis que la vérité sur ces disparitions d'armes et devra être à tout prix révélée. Pour un bref rappel des faits, tout a démarré brusquement lorsque la Gendarmerie a voulu arrêter le suspect surnommé Bacôme, pour fait de banditisme. Or, non seulement, ce dernier a résisté. Mais il a voulu aussi s'emparer de l'arme d'un gendarme, avant de prendre finalement la fuite. S'entêtant à fuir, malgré les sommations, l'élément des Forces fut obligé à ouvrir le feu sur le fugitif, l'éliminant ainsi. Rendus furieux par le décès de Bacôme, ses proches, depuis Ivory où ils résident, ont convergé vers la brigade pour y mettre le sac, avec le résultat que l'on connaît.
Franck R.
Les autorités malagasy ont porté devant le Tribunal l'affaire concernant les 164 pêcheurs de concombres de mer capturés dans les eaux seychelloises. Actuellement détenus au Gymnase couvert d'Antsiranana en attendant leur procès, ces individus ont été soumis à des interrogatoires approfondis sur une période d'une journée et demie, mobilisant une vingtaine d'Officiers de police judiciaire (OPJ). Le Gouvernement, soucieux de respecter les droits de l'Homme, assure la fourniture de nourriture et de soins aux détenus, et les surveille étroitement avec l'aide de 70 agents de police. De plus, l'Etat malagasy veille à subvenir aux besoins quotidiens des détenus, notamment en fournissant 2 sacs de riz tous les deux jours pour leur alimentation. Ces mesures visent à garantir un traitement équitable tout au long de leur détention, comme l'a souligné le ministre de la Pêche et de l’Economie bleue.
Le ministre, Mahatante Paubert Tsimanaoraty, a mis en lumière que l'enquête en cours vise également à identifier les commanditaires de ces activités de pêche. Il a souligné la nécessité de démanteler le réseau bien organisé qui a permis à ces pêcheurs d'opérer dans les eaux seychelloises, situées à 400 km de Madagascar. Selon ses déclarations, cela nécessite une logistique et des fonds conséquents, impliquant probablement des personnes haut placées. « Le coût estimé d'un voyage s'élève à environ 80 millions Fmg, incluant le sel et la nourriture pour le voyage en bateau. Le réseau de recrutement s'étend jusqu’à Toamasina, ciblant en amont des individus capables de plonger en apnée, car l'utilisation de bouteilles d'oxygène risquerait d'alerter les autorités », a précisé le ministre.
Les résultats des investigations en cours seront présentés devant le Tribunal. Actuellement, des étrangers et des propriétaires de bateaux ont été appréhendés, tandis que d'autres individus sont toujours recherchés. Il convient de souligner qu'un accord entre les Seychelles et Madagascar spécifie le renvoi des pêcheurs surpris en train d'opérer sans autorisation dans leurs pays d'origine.
Carinah Mamilalaina
La série de mauvais temps est encore loin d’être terminée. Alors que le cyclone tropical intense Djoungou évolue actuellement loin à l’Est du bassin sud-ouest de l’océan Indien, et ne présentant aucune menace pour les terres habitées, la vigilance est encore de mise. En effet, une nouvelle tempête tropicale pointe le bout de son nez et pourrait être une menace pour Madagascar et les îles Mascareignes. Cette nouvelle cyclogenèse est en cours dans le sud-ouest de l’océan indien, plus précisément à l’Est de la Grande île. Dénommée Eleanor, cette future tempête tropicale pourrait évoluer en cyclone. Selon le Centre Météorologique Régional Spécialisé cyclones (CMRS) de La Réunion, celle-ci pourrait s’intensifier régulièrement et atteindre le stade de cyclone tropical au cours des prochaines 48 à 72 heures. L’évolution de ce système sera attendue vers la fin de la semaine. Il se déplace vers l’Est et influence le temps dans le pays. Par conséquent, les fortes pluies vont persister durant les prochaines 24 heures. Les Régions côtières de l’Est seront les plus arrosées durant les trois prochains jours, notamment entre l’île Sainte-Marie au nord et Mananjary au sud.
Pluies incessantes
D’un autre côté, les fortes précipitations dans la Capitale et le nord de Madagascar sont encore à prévoir. Des pluies qui ont déjà fortement agité le pays ces dernières semaines. Selon le bilan émanant du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), 6 Régions sont touchées, à savoir Analamanga, Analanjirofo, Boeny, Atsinanana, Vakinankaratra et Atsimo-Andrefana. 7 Régions sont impactées si l’on parle des infrastructures scolaires. A la date d’hier, un nouveau décès a été enregistré dans le District de Vatomandry, ce qui porte à 12 le nombre de personnes ayant perdu la vie à cause des intempéries qui ont sévi dernièrement. 9 personnes sont portées disparues dont une à Mahajanga II, 2 à Fénérive-Est, une autre à Vavatenina, 4 à Benenitra et une autre personne à Vatomandry. 9.392 individus issus de 2.886 ménages sont sinistrés. 4.455 d’entre eux sont déplacés sur 12 sites dont le plus grand nombre de sinistrés se trouvent à Mananjary (1.885 personnes). 2.331 cases sont inondées. Idem pour 9.147 hectares de rizières submergées par l’eau dont 5.506 hectares se trouvant à Benenitra, 3.560 hectares à Fénérive-Est et 81 hectares à Toamasina II.
Anatra R.
L’Institut français de Madagascar (IFM), situé à Analakely, accueillera deux talentueux auteurs cette semaine. Il s’agit de l’écrivaine, Nina Léger qui partagera son œuvre « Antipolis », et le romancier Pierre Ducrozet qui présentera son roman « Variations de Paul ». Le rendez-vous est donné pour ce samedi 24 février à partir de 10h pour une conversation littéraire à la médiathèque, animée par Kemba Ravela, afin de découvrir ces deux romans.
Nina Léger est historienne de l'art, critique d'art et écrivaine. L’artiste parlera d'« Antipolis », un roman « topographique » relatant la construction d'une cité qui se voulait idéale, respectueuse de la nature et porteuse d'un monde nouveau, à savoir Sophia-Antipolis, situé dans le sud de la France. Mais les bâtiments naissent et Sophia-Antipolis, une grande technopole, marche aujourd'hui sur ce qu'elle voulait préserver...
Pierre Ducrozet, quant à lui, est un romancier éclectique avec six textes marqués à son actif. Il évoquera son dernier roman intitulé les « Variations de Paul », une fiction qui raconte la trajectoire des membres d'une famille sur trois générations, chacun habités par la musique de son époque, de Debussy à Daft Punk, en passant par Coltrane et Miles Davis.
Par la suite, la séance se poursuivra avec une lecture musicale à la salle Albert Camus. « Variations », tel est le titre de cette lecture musicale à deux voix proposée par Nina Léger et Pierre Ducrozet, tous les deux accompagnés par le virtuose Njaka Rakotonirainy. Atmosphère tamisée, public sur scène autour du piano. Il faut noter que ce rendez-vous sera précédé d’un « Dité philo » à la médiathèque, explorant l'écriture contemporaine avec Mose Njo, Elie Ramanankavana et Hary Rabary. Il s’agira d’une séance en visioconférence qui se tiendra ce mercredi à partir de 15h. Ce dité philo sera axé cette fois-ci sur le questionnement des différentes formes d'écritures et l'acte d'écrire. Ce sera ainsi un moment de partage pour les passionnés des mots, des partitions et de la curiosité artistique. A noter que l’accès à ces événements sera gratuit.
Si.R
Comme il fallait s’y attendre, les pongistes japonais n’ont fait qu’une bouchée de l’équipe malagasy lors de l’avant dernière journée de la phase de poules aux mondiaux par équipe de tennis de table qui se déroule à Busan, Corée du Sud.
Les Japonais continuent leur balade en Corée du Sud avec un troisième succès en autant de matches de poule joués (3-0 face au Nigéria, 3-1 face au Taipei Chinois), se rapprochant un peu plus encore d’une qualification pour les seizièmes de finale de ces championnats du monde par équipe.
Dans la journée d’hier, Fabio Rakotoarimanana n’a pas fait le poids devant le Japonais Tomokazu Harimoto, numéro 9 mondial malgré son doublé devant les Nigérians. Le 165e mondial s’est lourdement incliné par 3 sets à 0 en perdant 5/11, 4/11 ,3/11. La sélection nationale est tombée sur des adversaires largement supérieurs à eux. Malgré l’effort d’Antoine de tenir tête à cette formation nippone en premier set 13/15, sa performance a régresse et perd le deuxième set 9/11 et s’incline finalement 3/11 à la fin face Hiroto Shinozuka numéro 29 mondiale. De sa part, Jonathan Nativel a été battu par Yuta Tanaka sur les mêmes sets 3-0 (1-11/7-11/5-11).
Dans une autre rencontre, le Taipei Chinois se hisse en deuxième place du classement après avoir dompté la République Tchèque 3-2 hier.
Madagascar disputera son dernier match, programmé ce mardi 20 février à 10h GMT, face à l’équipe du Taipei Chinois qui est provisoirement deuxième du groupe 5. Toujours dans le même groupe 5, dans un autre match, le Nigeria affrontera la République Tchèque ce jour, à la même heure. Les deux de chaque groupe seront qualifiés pour la prochaine étape du tournoi.
Elias Fanomezantsoa
Une grave émeute a secoué samedi dernier la localité d'Ankazomiriotra, dans l'ouest de la Région de Vakinankaratra, à la suite de la mort d'un individu soupçonné de vol. La réaction des membres de la famille du concerné, était vive. Outre le saccage de la caserne locale de la Gendarmerie et la destruction d'un véhicule et de 7 motos appartenant à cette Force de sécurité, l'affaire s'est soldée par l'arrestation de 6 personnes dans la soirée de ce samedi. Trois d'entre elles sont des femmes. Pour l'heure, la Gendarmerie n'est pas très prolixe pour donner sa version sur le compte du suspect. En revanche, elle a déclaré dans un récent communiqué que sur place, la situation s'est progressivement normalisée depuis. Nous y reviendrons encore. En attendant, revoyons les faits.
Des fléaux dévastateurs à Madagascar. Le viol et l’inceste, souvent commis dans l'ombre, laissent des cicatrices profondes et durables dans la vie des victimes. Ces dernières sont, dans la plupart des cas, livrées à elles-mêmes faute d’une prise en charge adéquate. « Il ne s’agit pas seulement de lois, mais d’un véritable problème social. Pourtant, les textes se focalisent plutôt sur la sanction des auteurs de viols et d’incestes, et non sur les victimes. Elles devraient bénéficier d’un accompagnement à long terme de psychologues, tout comme les enquêteurs d’ailleurs… », fait part Mbolatiana Raveloarimisa, leader du mouvement « Nifin’Akanga », parmi les acteurs dans la lutte contre les viols et incestes.
Première victoire historique pour Madagascar. L’équipe nationale malagasy de tennis de table vient de remporter sa première victoire au championnat du monde qui se déroule actuellement à Busan, Corée du Sud. En effet, Fabio Rakotoarimanana a sauvé l’honneur des Malagasy au championnat du monde et entre dans les annales du sport malagasy. Il a permis aux Malagasy de remporter une première victoire dans l’histoire de notre tennis de table sur l’arène d’un mondial.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) publie des dates pour les échéances électorales prochaines, législatives et communales : 29 mai pour les députés et 6 novembre, les communales. En fait, ce ne sont que des propositions. La CENI propose, le Gouvernement dispose ! Le jumelage des deux scrutins, ayant coulé beaucoup d’encre, a été apparemment écarté. Les commissaires électoraux proposèrent aussi les montants de la caution : 10 millions d’ariary pour les députés et 5 millions d’ariary pour les maires et conseillers. Une chose semble certaine, à savoir les heures des députés et les maires / conseillers municipaux et ruraux sont comptées.