Le bras de fer entre fidèles continue au sein de l’Eglise Jesosy Mamonjy. Les deux protagonistes ne veulent pas négocier et iraient jusqu’à un recours juridique. De son côté, le Bureau du collège des pasteurs (BCP) ne cesse de se réunir pour trouver une issue à ce conflit. D’après le vice-président dudit bureau, le pasteur Toky Nomenjanahary, le BCP réclame le retour à l’ordre statutaire. « En tant qu’organisation cultuelle, nous avons un statut et un règlement intérieur que les membres doivent respecter, qu’ils soient fidèles ou pasteurs ». Cette élection est le fruit d’un consensus entre les deux parties, en contrepartie de la reprise des cultes au niveau du siège de l’église à Ankorondrano. Ainsi, l’équipe du nouveau président du Conseil d’administration (CA) a ajouté que le scrutin est légal. Outre le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, la Préfecture de Police d’Antananarivo, les huissiers de justice, les comités représentant les deux parties en conflit ont été présents durant ce scrutin et tout au long de la procédure électorale. Et le vice-président d’ajouter : « Après la délibération de l’Etat, le nouveau membre du CA a reçu un récépissé, mais les résultats de l’élection n’ont pas plus à certains candidats, ce qui a conduit à cet affrontement ».
Condamner la violence
Le BCP condamne tout acte de violence, de provocation et la destruction des biens. « Nous ne sommes pas des personnes indisciplinées. La violence n’est pas la valeur que nous avons inculquée à nos fidèles. Durant ces trois dimanches, nous avons invité les fidèles et les pasteurs à réclamer la miséricorde de Dieu, à prier, mais non pas à se bagarrer. Nous pouvons dire que ce sont des actes prémédités », se plaint le pasteur Toky Nomenjanahary. Lui de poursuivre : « Nous ne pouvons nous voiler la face. La situation est honteuse et triste. Tout va mal pour l’église Jesosy Mamonjy et nous sommes devenus la risée de tout le monde ». Vu la situation qui est devenue de plus en plus critique, ce pasteur dit être prêt à accepter l’intervention de l’Etat et d’autres entités pour une réconciliation. Cependant, toute église reste une association apolitique et respecte la laïcité.
Y aura-t-il un culte demain ?
Depuis jeudi, le Bureau du collège des pasteurs se réunit à Ankorondrano. Les pasteurs travaillent sur la tenue d’un culte ou non demain dans ce temple, bien que la Préfecture l’ait déjà autorisée. Mais à l’heure où nous nous écrivons, aucune décision n’a été encore prise, puisque plusieurs organisations devraient être mise en place, comme la sécurité des fidèles. Selon toujours ce pasteur, ce gros problème a vu le jour lors d’une passation de service, dès le décès de l’ancien président du Conseil d’administration (PCA), l’année dernière. Le statut stipule qu’en cas de décès du PCA, le vice-président assure l’intérim jusqu’à la prochaine élection des nouveaux membres du CA. Cependant, la situation a pris une autre tournure puisque les autres membres ainsi que quelques fidèles n’ont pas accepté cette décision.
A noter que nous avons déjà contacté à plusieurs reprises le camp adverse mais il n’a pas voulu s’exprimer.
Anatra R.
Au bilan. Un an après l’association du secteur halieutique au concept de l’économie bleue, la Direction générale de la pêche au sein du ministère en question vient d’annoncer, hier à Ampandrianomby, les axes prioritaires proposés pour le développement du secteur. « Face aux phénomènes tels que la croissance démographique, le changement climatique, l'insécurité alimentaire, lesquels sont perçus comme ayant un impact sur la pêche, le ministère s'est fixé comme objectifs l'utilisation équitable des ressources en eau et de la mer comme clé du développement de la pêche et de la production alimentaire dans l'économie bleue », explique Etienne Bemanaja, directeur général de la pêche.
Pour ce faire, les autorités ont ainsi défini quelques axes prioritaires, à l’instar de l’amélioration de la gouvernance du secteur, et ce notamment à travers la lutte contre la pêche illégale, l’amélioration de la coopération dans le secteur de la pêche, et en particulier sur le plan des accords de pêche. Malgré cela, il reste encore de nombreuses étapes et tâches qui attendent le ministère l'année prochaine, notamment la mise en place de nombreuses infrastructures et projets d'envergure comme l'établissement de paramètres de production pour augmenter la production des retenues d'eau douce ou ZEP (Zone d'émergence piscicole) dans 10 zones à travers l'île.
La promotion du ZEP étant l'une des plus importantes et prioritaires. Les efforts seront ainsi concentrés sur l’encouragement et l’assistance matérielle et technique aux petits pêcheurs et pisciculteurs de toute l'île pour améliorer leurs moyens de subsistance et atteindre l'autosuffisance nutritionnelle. Cependant, malgré les ambitions louables pour le cas de la Grande île, l’exploitation des ressources halieutiques reste malgré tout assez ambigüe du point de vue de la pêche à grande échelle, et cela à l’image de l’accord de pêche qui peine à aboutir entre Madagascar et l’Union européenne.
La surpêche est une menace grave pour l'industrie mondiale de la pêche. Prévenir cette pratique en limitant l'accès aux ressources est difficile en toute circonstance et pose des défis particuliers, dans la mesure où le pays a tout de même des capacités et des fonds administratifs limités pour assurer la surveillance et la prévention de la surpêche. D’où la promotion du concept de l’économie bleue afin de garantir la productivité et la compétitivité d'une part et préserver les stocks de poissons de l'autre. De plus, avec la diversification des exportations, la création d'emplois et l'augmentation des recettes en devises, la pêche est également une source importante de revenus pour l’Etat. Le secteur de la pêche dans la Grande île est caractérisé par la coexistence de la pêche industrielle et artisanale. La distinction entre les opérations formelles et informelles prend la forme de pêche industrielle et artisanale. Quant au secteur informel, généralement la pêche artisanale est une activité de survie. C’est une source majeure d'emplois et de revenus, mais le secteur est handicapé par des infrastructures obsolètes.
Hary Rakoto
Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a annoncé la création d’un championnat panafricain interscolaire de football en collaboration avec la FIFA. Le milliardaire sud-africain finance cette initiative de sa poche, en effectuant un don de 10 millions de dollars à travers sa fondation !
La 1ère édition du tournoi Panafricain interscolaire a été lancée au mois de février dernier à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) avec le sacre de l’équipe du Complexe scolaire Horizon de Bukavu (chez les garçons) et le titre pour l’équipe féminine revient au Maroc qui a battu (1-0) les Martyrs de l’Afrique du Sud en finale.
Comme toute compétition organisée par la CAF et soutenue par la FIFA, le tournoi Panafricain interscolaire est régi par des règlements d’âge. Effectivement, la compétition est ouverte à toutes les écoles des associations de la CAF et à des élèves filles et garçons entre 12 et 15 ans.
Cette année, Madagascar s’engage à prendre part à la deuxième édition pour le développement du football scolaire dans le pays. Et ce, déjà validé par le Conseil des ministres de mercredi dernier.
Pour la saison 2022-2023, le tournoi zonal se déroulera entre septembre et décembre 2022 et le tournoi continental au mois de mars 2023. Effectivement, le tournoi débute par un tournoi inter-régional qui déterminera les participants à celui national. Les futurs champions en titre de Madagascar disputeront le championnat zonal selon la répartition des six zones par la CAF. Et le vainqueur du tournoi zonal disputera le grand rendez-vous continental. A noter que le champion d’Afrique en titre empochera la cagnotte de 10 millions de dollars.
Soulignons que le tournoi Panafricain de football scolaire vise à promouvoir le football dans les écoles afin d'en faire un moteur de développement mais aussi préparer les futurs leaders du football.
«Le don de 10 millions de dollars servira à développer le football scolaire dans les six zones de la CAF. (…) Les écoles gagnantes utiliseront la cagnotte pour, entre autres, se doter d’infrastructures, d’installations et d’équipements académiques favorables au développement du football et à l’éducation», a indiqué l’Instance du football.
Recueillis par E.F.
Le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation s’est rendu à Antalaha à la rencontre des producteurs de vanille. Cette concertation avec les acteurs de la filière vanille avait pour but d’inciter ces derniers à la transparence, au respect des règles en vigueur, la lutte contre les fraudes et les intérêts de l’Etat. En plus de distribuer les renouvellements d’agrément d’exportation de vanille à 70 exportateurs.
Etat des lieux et explications sur terrain
Le ministre Edgard Razafindravahy a expliqué en toute transparence aux acteurs de la filière vanille les problèmes auxquels fait face cette filière sur le plan technique. Les lois en vigueur sur la vanille ont également été à l’ordre du jour.
Un retour sur la campagne de l’an passé a été effectué. Ainsi qu’un rappel des réglementations à suivre pour la campagne de cette année. Après une concertation avec les acteurs, il a été décidé que le nombre de bénéficiaires d’agrément sera revu à la baisse, moins de 100, et que le prix de base de la vanille à l’exportation soit de 250 USD le kilogramme.
Traçabilité, solidarité et loyauté
Le ministère a mis en lumière l’existence de fraude au niveau de la vente de vanille à l’exportation. Il serait question de vente de vanille à des prix inférieurs au prix réglementaire de 250 USD. Ces pratiques frauduleuses mettent à mal le secteur de la vanille et l’image de Madagascar en tant que pays exportateur.
C’est dans une optique de redressement de cette filière que le Conseil National de la Vanille (CNV) a été mis en place. Son travail consistera à garantir la traçabilité de la vanille auprès des producteurs, des exportateurs et des acheteurs sur le marché international. Il a également pour mission de veiller à trier sur le volet ces potentiels acheteurs.
Et enfin, le CNV doit s’assurer de la présence d’un commerce équitable pour les producteurs. En particulier, il veille à ce que le prix d’achat de la vanille auprès de ces producteurs locaux augmente progressivement. Cependant, le CNV n’a pas de pouvoir décisionnel, uniquement la capacité de faire des propositions.
Un passage obligé en vue de l’assainissement de la filière
Les exportateurs de vanille sont à présent tenus de cotiser au sein du CNV comme preuve de leur engagement. Le ministre Edgard Razafindravahy a appuyé que le redressement de la filière doit passer par cela et que ça concerne tous les exportateurs, sans exception.
Les exportateurs ont apposé leur signature à cet engagement et leur agrément sera retiré à ceux qui ne s’y tiennent pas. Cela implique également le respect du prix de la vanille verte à 75 000 Ar le kilogramme, 50 000 Ar pour la vanille séchée et 250 USD le kilogramme FOB. Les devoirs moraux accompagnant cette signature comprennent la restitution en devises et le paiement des taxes.
L’Etat prend dorénavant des mesures contre les contrevenants aux règles instaurées et les punira sévèrement. En effet, près de 80% de la vanille exportée montre des signes de pratiques frauduleuses. Le ministre souligne que le Gouvernement doit prendre ses responsabilités. Il exhorte les exportateurs à faire preuve de transparence. Les acheteurs internationaux sont prêts à payer le prix de 250 USD le kilogramme, ou plus, si chaque exportateur respecte ce prix.
Le précieux sésame remis à 70 opérateurs
Les 70 exportateurs ayant complété les conditions requises et obtenu l'agrément ont répondu présent à l'appel du ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la consommation, hier, à Antalaha où ils ont reçu de la main du ministre les fameux documents concernant l’agrément d’exportation. Les exportateurs de vanille ont également signé une lettre d'engagement pour le respect de la filière. Cet engagement comprend 10 points essentiels pour le développement et l'amélioration au niveau de la chaîne de valeur. Ainsi, pour cette année, le ministère a reçu en tout 262 demandes d’agrément dont 165 nouvelles demandes et 97 renouvellements. Après vérification, 224 dossiers étaient complets dont 134 nouvelles demandes et 90 renouvellements. Sur ces 90 dossiers de renouvellement, 70 ont reçu leur agrément. Par ailleurs, selon les autorités, la surveillance sera stricte car nombreux sont ceux qui ne respectent pas les lois établies dans cette affaire d'exportation de vanille. C'est en toute transparence, a précisé le ministre du Commerce, que les agréments ont été attribués cette saison et sans aucune transaction monétaire. Parmi les exigences demandées aux exportateurs figure le respect du prix plancher du kilo de vanille verte à 75 000 Ar sur le marché contrôlé, 500 000 Ar pour la vanille préparée, et 250 Dollars (FOB) sur le marché international. Ils doivent effectuer le rapatriement des devises provenant de l'exportation de la vanille et payer les taxes légales. Ces entrepreneurs doivent également s'acquitter de la cotisation au CNV (Conseil National de la Vanille).
Concurrence déloyale
Si un exportateur vend en dessous du prix fixé, cela créera une concurrence déloyale et portera préjudice aux autres exportateurs. Concernant l'AMI (Appel à manifestation d'intention), les acheteurs de vanille malagasy sont prêts à respecter la loi et répondent présents. Une liste de tous les acheteurs confirmés, respectant les "engagements" sera publiée pour renforcer la confiance et améliorer les échanges dans la filière. Sans "engagements", de toute part, des écarts seront constatés et les efforts pour la structuration de la filière resteront vains. Cela ne doit pas être considéré comme une restriction ou un blocage mais plutôt comme une amélioration permettant de rassembler ces acheteurs étrangers dans une même plateforme d'une part mais aussi de connaître en avance la quantité de vanille recherchée. « Je suis sûr qu'avec ces mesures prises, il y aura une stabilité du prix de la vanille, la CNV redoublera d'efforts dans les actions effectuées une fois la cotisation payée. Ainsi le prix de la vanille verte augmentera lors de la prochaine campagne », avance le ministre du Commerce. Pour rappel, depuis quelques années, cette filière, pourtant à fort potentiel économique, est sujette à des instabilités provoquant le déclin de la réputation de la vanille de Madagascar sur le plan international. Cela, en dépit d’une part de marché mondial estimée à 70%. Ainsi, en charge du CNV la détermination des prix de référence de la vanille lors des campagnes afin qu’aucun maillon de la chaîne de valeur, partant des petits producteurs jusqu’aux exportateurs, en passant par les collecteurs, ne soit lésé.
Le sélectionneur national des Barea de Madagascar, Nicolas Dupuis vient de dévoiler, cette semaine, une pré-liste de 40 joueurs convoqués en vue de la fenêtre FIFA du 19 au 27 septembre prochain. Dans cette nouvelle pré-liste figure les noms de trois joueurs. Il s’agit du milieu de terrain et capitaine des Barea U23 qui évolue au FC Deolois Paul Kalvin (National 3 France), de Boto Kenji Van de l’AJ Auxerre (Ligue 1 France), d’un gardien de but Allan Rakotovazaha du Club US Créteil Lusitanos (National France). Le nom de Remy Vita revient aussi dans la liste malgré l’indécise de ce joueur de Fortuna Sittard D1 Pays-Bas.
Une campagne de sécurité routière pour sensibiliser les usagers en matière de Code de la route, l’installation des panneaux de signalisation et la limitation de vitesse. Le Conseil des ministres qui s’est tenu mercredi dernier a approuvé la mise en œuvre de ces travaux qui entrent dans le cadre d’un plan d’action visant à renforcer la prévention des accidents sur les routes nationales. Ces dernières, récemment réaménagées sont parmi les premiers concernés.
Même si aucun chiffre officiel n’a été publié, une centaine d’étudiants à l’université d’Antananarivo n’ont pas pu percevoir leurs bourses d’études à temps, faute du projet de digitalisation. Afin d’y remédier, le secrétaire général auprès du ministère du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications s’est entretenu hier à Antaninarenina avec les présidents des associations des étudiants d’Ambohitsaina.
Déstabilisés dans leur manœuvre de déstabilisation. Désarmés dans leur entêtement d’abattre le régime. Et affaiblis par une volonté insatiable non soutenue par le peuple de contester, les membres de l’Opposition s’obstinent. Ils tentent leur chance par une autre pièce de rechange, une autre stratégie, une autre ruse à savoir semer de folles rumeurs. Nul n’ignore qu’une telle ruse ne vaut plus la chandelle. Dépassée par les évènements, elle est frappée de désuétude !
Au beau fixe. Depuis l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et Madagascar, il y a près d'un demi-siècle, les deux parties insistent toujours sur la réciprocité des échanges. Une situation qui semble tenir une certaine stabilité, malgré les contextes mondiaux avec les crises diplomatique et politique qui prévalent un peu partout. Stabilité que les représentants de la République populaire de Chine à Madagascar conduits par Guo Xiaomei, ambassadeur de Chine à Madagascar, ont tenu à confirmer hier à l’hôtel Asia&Africa à l’occasion d’un échange entre les représentants de la presse malagasy.