Quelques jours après l’ouverture de l’enquête à propos du trafic de 48 lémuriens et de 1076 tortues du pays en Thaïlande, 8 suspects ont été déférés au Parquet du Pôle anti-corruption ou PAC d’Antananarivo, avant-hier. Puisque les instructions n'ont démarré que tard dans la nuit du lundi dernier, il a fallu attendre jusque dans la matinée d'hier, pour que le doyen des juges du PAC 67ha n'ait pris finalement sa décision pour fixer le sort des accusés. Sur les 7 suspects auditionnés, 3 ont été placés sous mandat de dépot à la prison d'Antanimora pour blanchiment de capitaux, exportation en contrebande et association de malfaiteurs, sans plus de détail. Par ailleurs, 4 autres suspects ont été placés sous contrôle judiciaire. Enfin, la huitième personne trempée n'a pu être encore auditionnée par le Parquet, à cause de son hospitalisation.
Vonjy Andriamanga et Rivo Radanielina, respectivement anciens directeur général et directeur général par intérim de la société d'Etat JIRAMA (Jiro sy Rano Malagasy), ont été condamnés à une peine de dix ans de travaux forcés, accompagnée d'une amende de 40 millions d'ariary. Cette décision a été prononcée par la Cour criminelle du Pôle anti-corruption (PAC) d'Antananarivo. Leur complice, Angelsa Zasy, directrice générale adjointe de la société à l'époque des faits, a également écopé de la même peine. En plus des deux anciens directeurs généraux, le procès qui a impliqué une quarantaine d'employés de la JIRAMA a débuté et s'est terminé rapidement. Les condamnations ont été motivées par des accusations d'abus de fonction, de détournement de deniers publics et de blanchiment d'argent.
Dans un effort visant à favoriser l'éducation et le développement académique des étudiants malagasy, le Service de coopération et d'action culturelle (SCAC) de l'Ambassade de France à Madagascar lance l'appel à candidatures 2024 pour les bourses « France Excellence Madagascar ». Cette initiative offre aux étudiants malagasy la possibilité de poursuivre des études de niveau Master 2 en France, avec une mise en lumière particulière au niveau du domaine des technologies d'avenir. « Nous encourageons vivement les candidatures dans les domaines émergents tels que le numérique, la santé, les sciences de l'environnement, l'énergie et bien d'autres encore », déclare le représentant du SCAC.
La propagande électorale en vue des législatives du 29 mai continue son bonhomme de chemin. Morne pour certaines localités ou régions, trop bruyante pour d’autres, elle ne suscite pas trop d’enthousiasme encore moins pas trop d’intérêts.
Une semaine exactement après le coup d’envoi, la propagande peine à atteindre la vitesse de croisière. L’opinion semble ne pas y accorder trop d’importance concernant notamment ce prochain scrutin du 29 mai. En tout cas, le choix de ma part du terme « propagande » au lieu de « campagne » n’a rien de fortuit. Un choix délibéré ! L’usage du mot « propagande » en lieu et place de « campagne » traduit, en quelque sorte, la vulgarité de la chose. En effet, le mot « propagande » au sens péjoratif évoque le discrédit de la campagne. Qui dit propagande sous-entend une avalanche de promesses mirobolantes ou des engagements sans suite. Selon nombre d’observateurs même pour les simples citoyens, la crédibilité sinon la valeur morale et intellectuelle de la campagne électorale en cours baisse d’un cran. Elle souffre de crédit, de respect et d’attention. Plusieurs facteurs entrent en jeu.
Ambitions régionales. Gatenews Africa, en partenariat avec la FCCIM viennent d’annoncer, hier à Ivato, le lancement du CEO Business Forum Indian Ocean. Prévu pour les 14 et 15 novembre prochains, cet événement d'envergure se tiendra au Centre de conférence international d’Ivato, sous le patronage des ministères des Affaires étrangères, de l’Économie et des Finances, ainsi que de la Pêche et de l’Economie bleue. Le CEO Business Forum Indian Ocean se profile comme une rencontre incontournable, rassemblant des délégations de plus de 25 pays riverains de l’océan Indien. Cette initiative d'importance a été dévoilée lors d'une conférence de presse, en présence de la communauté économique nationale, des associations professionnelles, des représentants gouvernementaux, des organisations internationales et des opérateurs économiques.
Une séance de rattrapage pour public tananarivien. Comme il a été promis par toute l’équipe de la production, l'ultime représentation du spectacle offert par l'humoriste C’est du Joely sera projetée dans la Capitale à partir du week-end prochain. Ainsi, son show joué à guichet fermé le 4 mai dernier au Théâtre Traversière, situé à Paris, sera retransmis dans la salle du Cinepax, Ambodivona à partir du vendredi 17 mai à 18h jusqu’au jeudi 23 mai à 15h10. Des opportunités pour les fans de (re)découvrir pendant plus d’une heure et demie le contenu de son spectacle intitulé « Mbola mijoro ». Ce show qui a été préparé depuis près de 4 mois, et proposé par Andrianina Rajoelisoa, surnommé C’est du Joely, sera sans doute très attendu par les spectateurs.
Dans deux interviews exclusives, le receveur des douanes à Ivato aéroport et le directeur de cabinet du ministère de la Sécurité publique partagent leurs points de vue sur les récentes allégations de corruption à l'aéroport international d'Ivato. Découvrez leurs perspectives croisées sur ce sujet brûlant.
Le système anti-corruption de Madagascar est en deuil suite à la perte d'une figure emblématique et respectée. Aimé Rasoloharimanana, directeur général de l’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI), est décédé ce mardi. L'annonce de sa disparition, survenue hier après-midi, a été confirmée par la Faculté de droit et des sciences politiques (FDSP), dont il était un ancien et un parrain des promotions de 2021-2022.
La faculté lui a rendu hommage en ces termes : "Nous perdons une très bonne personne, un très bon magistrat, un repère". Magistrat d'exception, Aimé Rasoloharimanana a marqué par son intégrité et son dévouement. Il a notamment présidé le Pôle anti-corruption de premier degré, où il a su imprimer sa rigueur et son sens inébranlable de la justice.
En sa qualité de directeur général de l’ARAI, il a œuvré sans relâche pour récupérer les avoirs illicites, renforçant ainsi la lutte contre la corruption à Madagascar. Sa disparition laisse un vide immense au sein du système judiciaire malgache et au-delà. Sa mémoire restera à jamais gravée comme celle d'un homme intègre, un défenseur acharné de la justice et de l'équité, et un modèle pour les générations futures.
Par les temps qui courent, la ferveur du « 13 mai 1972 » s’éteint. Cinquante-deux ans après, la mémoire d’un peuple s’évanouit ! Il ne reste qu’un vague souvenir dans l’esprit des aînés encore vivants à ce jour, des témoins oculaires qui ont vécu en chair et en os l’historique et douloureux évènement.
En effet, le temps passe, il ne reste plus grand-chose ! Eclipsée par les mille et une difficultés que chacun doit affronter quotidiennement, la bataille de la campagne électorale troublant, la mémoire des chaudes journées sur la Place du Treize mai disparait au fil des ans. Aucun programme de cérémonie officielle du cinquante-deuxième anniversaire du 13 mai n’a été prévu dans la journée d’hier. On craint toujours de la réminiscence du concept que « Treize mai » véhiculait. Les dirigeants en place se méfiaient d’un « come back » imprévisible sur cette Place maudite pour les uns mais historique et conservant en elle le ferment de la lutte pour le changement pour d’autres.
La faute à personne ! Les témoins vivants disparaissent au fil de l’âge. Il reste une poignée d’acteurs du mouvement. La plupart de ces dirigeants de grève (membres du Comité de grève ou du Conseil permanent) ont rejoint les étoiles du firmament. Des septuagénaires et des octogénaires, ayant milité et bravé violences des Forces républicaines de sécurité (FRS) sur la Place du Treize Mai, ont quitté ce monde sans avoir vécu réellement les apports positifs de la lutte. De feu Maître Willy Razafinjatovo, avocat de son état, connu sous le sobriquet « O lala », chef incontesté du Service d’ordre (SO) durant la grève, Avonelina Amidy dit Le Midy, administrateur civil de son état, incarnaient la lutte qui, au final, se termina en queue de poisson. Votre fidèle serviteur, un septuagénaire, fait partie de ces rescapés des évènements de 72.
Les générations d’aujourd’hui et celles de demain n’ont, n’auront qu’une idée vague du Treize mai. D’ailleurs, on évite d’en parler sur la place publique. Un certain moment, le sujet relatif aux évènements de mai 72 fut tabou. On n’en évoque officiellement que très rarement.
De toute façon, on se demande encore, de nos jours, quel a été le mobile exact de la grève du Treize mai. Et a-t-on atteint ou raté les objectifs ? Vaguement, on parlait d’une révolution pour une « réelle indépendance » s’émancipant de la tutelle infantilisante du système colonial ou néo-colonial. On scandait à l’époque la volonté de briser le joug du colonialisme. La France, l’ancienne puissance coloniale était clouée au pilori. On rejetait tout ce qui incarnait son emprise . On jetait l’opprobre aux grandes sociétés commerciales ou industrielles, la langue d’enseignement, la culture, mode de vie, etc., hérités de la Métropole. Nationalisation, malgachisation, déculturation, démonétisation ou autres avaient le vent en poupe !
Mais très vite, avec un lendemain qui déchante, le dépit gagne peu à peu jusqu’à remettre en cause l’utilité des évènements du 13 mai 72. Les dures réalités vécues durant la Deuxième République ont pris le dessus. Le pays dégringole jusqu’aux … enfers. Et la France réussit à reprendre le poil de la bête. Le « Madagasikara tsy mandohalika » de Ratsiraka rampe et finit par retourner au bercail. Et on y est !
Ndrianaivo