Publié dans Politique

Faits sociaux - Des Antananariviens défient le Covid-19

Publié le mercredi, 08 avril 2020


La journée d’hier a montré une fois de plus l’indiscipline de certains habitants de la Capitale. Une des villes les plus touchées par le Covid-19 et où le confinement partiel devient, depuis 17 jours, une obligation, mais la matinée d’hier ne l’est pas pourtant. Des milliers de personnes et autant de véhicules circulaient dans la Capitale comme si la levée du confinement a été annoncée par on ne sait qui. La circulation est loin d’être fluide comme ces derniers jours et pire des embouteillages ont été constatés au grand désespoir des agents de police, submergés par cette vague  de véhicules sillonnant les rues. Le nombre de piétons a connu aussi une nette augmentation comme si tout le monde s’est donné le mot de sortir du confinement. Et pire, le port de masque tant réclamé pour ceux qui sortent de leur maison n’a pas été du tout respecté. Des attroupements se font également remarqués ici et là afin, peut-être, de transmettre au plus vite le virus.
 Quelle mouche a piqué ainsi la population de la Capitale d’aller défier le Covid-19 et braver les recommandations des professionnels de la santé. «  Avec la hausse du nombre des cas contacts ces dernières heures, je suis choqué par cette inconscience collective qui met en péril la santé des autres », se plaint une dame en confinement à domicile. Elle est loin d’être seule ahurie par la situation d’hier et qui se demande de la prise de responsabilités de ceux censés d’appliquer les règles. A ce rythme, renchérit un chauffeur de taxi, en chômage technique, ce n’est pas demain qu’on va reprendre le volant. Lui qui implore tout un chacun à ranger au fond du placard l’égoïsme et d’adhérer à la discipline,  principale arme qui a permis aux Chinois et aux Coréens de vaincre la pandémie. « Je ne crois pas qu’il y a urgence pour que toutes ces personnes sortent, ou elles vont faire leurs provisions », ironise –t-il en désignant un jeune couple, main dans la main, qui semble vivre sur une autre planète où le Covid-19 n’existe pas. Des commerçants figurent aussi en haut du tableau des indisciplinés, notamment ceux qui gèrent des boutiques non essentielles. Des vendeurs de pièces automobiles, habits, téléphones ou autres articles ménagers, qui sont loin d’être des produits de première nécessité, opèrent tranquillement.
Des comportements qui font monter la colère de ceux qui suivent à la lettre les recommandations pour leur santé et celle des autres. « Que font les Forces de l’ordre pour mettre fin à cette indiscipline généralisée. Il faut maintenant passer aux répressions après une première quinzaine  de sensibilisation », recommande un trentenaire, las de l’insouciance des autres. C’est seulement en fin de matinée que des escouades de militaires, à bord de voitures blindées, arpentaient les rues de certains quartiers de la ville d’Antananarivo pour enjoindre les passants à rentrer et les commerçants de fermer boutiques.
La Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), dans un communiqué signé par le maire Naina Andriantsitohaina, martèle les mesures à respecter pour les quinze prochains jours de l’état d’urgence sanitaire. « Sont interdites à partir de 12 heures, la circulation des personnes, des voitures et motos sauf autorisation spéciale, l’ouverture des marchés municipaux, les grandes surfaces, les grossistes. Par ailleurs, l’exercice des commerces et gargotes sur les voies et places publiques, l’ouverture des lieux dont l’activité rassemble des groupes de personnes tels que restaurant, boîte de nuit, karaoké, casino et bar, tout regroupement sur les voies et places publiques sont également interdites », précise le communiqué qui ajoute que l’inobservation  des dispositions entraîne la fermeture provisoire du local durant la période de confinement, la mise en fourrière des marchandises, le retrait du permis de conduire et la dispersion de la foule ou du groupe.
Des mesures que tant de personnes souhaitent leurs strictes applications pour, du moins, ralentir la transmission du virus qui, notons-le, ne se déplace pas mais se fait déplacer.
La Rédaction



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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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