Publié dans Politique

Ministre Richard Randriamandranto - « Les sommes encaissées feront l’objet d’audit »

Publié le mercredi, 15 avril 2020


Transparence. Notre pays a encaissé 444,10 millions de dollars à titre de financement de lutte contre le coronavirus. Dernièrement, la gestion des finances publiques interpelle la population ainsi que les médias. Le Ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandranto, a alors apporté une explication sur ce point, hier au Palais des Sport Mahamasina. « Les financements dans le cadre du coronavirus sont utilisées à bon escient. Nous misons sur la transparence. Les détails de l’information sont déjà publiés sur le site officiel et la page facebook du ministère. Tous les fonds obtenus et utilisés durant cette période de crise sanitaire feront l’objet d’audit aussi bien par les organes de contrôle du Gouvernement que par les partenaires techniques et financiers eux-mêmes », rassure Richard Randriamandranto, Ministre de l’Economie et des Finances.
444,10 millions de dollars
Pour contenir la pandémie et soutenir la viabilité des finances de l’Etat, Madagascar a bénéficié de divers appuis des partenaires techniques et financiers s’élevant à 444,10 millions de dollars dont certains décaissés et d’autres en cours de requête pour décaissement. Pour rappel, le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, il y a une semaine, la somme de 165,9 millions de dollars dans le cadre de Facilité de crédit rapide et 18 millions de DTS dans le cadre de Catastrophe Containment Relief  Trust (CCRT). Cette somme aide à la balance de paiement car les recettes ont largement diminué contrairement à la dépense. De son côté,  la Banque mondiale a apporté un soutien à hauteur de 100 millions de dollars. Le financement est dédié à l’amélioration du capital humain notamment dans le secteur de la santé, de l’éducation et la population. Cette institution financière a également déboursé 20 millions de dollars pour le projet d’amélioration des Résultats de Nutrition et 10 millions de dollars pour les interventions sanitaires et de protection sociale. De plus, le ministère a mobilisé 15 millions de dollars au profit du Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19 à Ivato.
Les négociations en cours
Il faut savoir qu’une partie de ce fonds attend uniquement le déblocage. C’est le cas l’appui budgétaire de 11,39 millions d’euros de l’Agence française pour le développement (AFD). La signature de 11,4 millions de dollars de la part de l’Union Européenne est également attendue pour favoriser le développement des secteurs santé et éducation. Par ailleurs, le Gouvernement a octroyé 64 millions de dollars auprès de la Banque africaine de développement (BAD) dont 42 millions de dollars pour une aide d’urgence sous forme budgétaire, 8 millions de dollars pour restructuration au niveau des projets et 14 millions de dollars sous forme d’appui budgétaire classique. Le Japon et la Russie ont déjà promis de soutenir le pays durant cette période de guerre. Entre-temps, les discussions se poursuivent avec la Société financière internationale (SFI) pour subvenir à la trésorerie des entreprises privées.
Annulation des dettes
Bien que Madagascar ne coure aucun risque de surendettement, la population s’inquiète quand même sur le remboursement. « On ne peut pas annuler en un seul coup les dettes qu’elles soient bilatérales ou multilatérales. On a récemment bénéficié d’un allègement de la part du FMI. A noter qu’il s’agit d’un effacement des services de la dette c'est-à-dire le remboursement du taux d’intérêt et non du capital. Les négociations se poursuivent encore avec les autres partenaires techniques», explique le ministre.
Solange Heriniaina
 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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