Publié dans Politique

Docteur Charles Andrianjara - « Des études ont été longuement menées et prouvé l’efficacité de l’Artemisia »

Publié le lundi, 20 avril 2020

Dimanche soir, quelques minutes après la déclaration  du Président  de la République Andry Nirina Rajoelina à la Nation concernant  la découverte de « Covid Organics » sur la chaîne de télévision nationale, le directeur général de l’Institut Malgache de Recherches Appliquées (IMRA), Dr Charles Andrianjara a été invité sur le plateau de la TVM pour  apporter plus de précisions.
Télévision nationale malagasy (+) : Quelle est la raison de la contribution de l’lMRA dans la lutte contre le Covid-19
Dr Charles Andrianjara (=) : Le Statut de  l’Institut Malgache de Recherches Appliquées repose sur la Fondation Albert et Suzanne RAKOTO-RATSIMAMANGA. Celle-ci est reconnue d’utilité publique et est également auxiliaire de l’Etat dans la promotion de la santé. En cette crise sanitaire mondiale liée à cette pandémie, Madagascar rencontre de nombreuses difficultés requérant l’intervention de l’IMRA notamment  dans le développement durable de Madagascar en améliorant l’accès aux soins de la population malagasy. En outre, plusieurs travaux de recherche menés par l’IMRA à base de plantes médicinales ont  déjà permis à remédier à des problèmes de santé quotidiens de manière naturelle. D’autant plus que l’idée de fondement véhiculé par le Professeur Albert Rakoto-Ratsimamanga  a été de valoriser les Raokandro malagasy pour soigner différentes maladies et de vendre les produits  à moindre coût.
(+) : Que pouvez-vous dire sur le Raokandro malagasy à titre préventif et curatif  du Covid-19 ?
(=) : Le Président de la République Andry Nirina Rajoelina a convoqué des chercheurs malagasy pour exposer son souhait d’exploiter nos plantes médicinales malagasy dans le combat contre le coronavirus. A part les huiles essentielles, l’IMRA dispose déjà environ 40 types de médicament traitant les symptômes du coronavirus dont la toux, la fièvre. C’est à partir de nos expériences en laboratoire que la plante médicinale « Artemisia» a été choisie dans le traitement du coronavirus. L’Artemisia a été introduite à Madagascar par le Professeur Albert Rakoto-Ratsimamanga en 1975 pour soigner le paludisme. A l’époque, le gouvernement a mis en œuvre un programme national de lutte contre cette même maladie infectieuse à base de chloroquine et nivaquine. Malheureusement, le processus a dû être interrompu. Pourtant, les études scientifiques menées prouvent que les éléments constituants cette plante guérissent la toux, le rhume, les difficultés respiratoires jusqu’à éliminer un virus. Ultérieurement, des travaux et résultats de recherche inscrits dans  plusieurs revues  scientifiques ont été reconsidérés. Et c’est là que l’idée d’utiliser une plante native, et autochtone de Madagascar, pour renforcer cette Artemisia, a été formulée ayant conduit à ce Covid-Organics qui va traiter le Covid-19.
(+) Quid des essais cliniques ?
(=) : Des études voire expériences ont été longuement menées depuis des années et ayant prouvé l’efficacité de l’Artemisia. Au début, cette plante médicinale a été utilisée dans le traitement de la grippe.  Elle a guéri les soldats au Vietnam. Les Chinois en ont fait également des expériences médicales. La Chloroquine est actuellement prescrite pour traiter le Covid-19, s’il existe une  plante pouvant guérir le paludisme, pourquoi ne pas mener des études si elle agit  aussi sur ce coronavirus.  Plusieurs recherches assemblées ont démontré qu’elle renforce le système immunitaire, et un laboratoire en Allemagne a même estimé son efficacité sur le virus.
(+) Comment le Laboratoire procède-t-il dans la fabrication des médicaments ?
(=) : L’IMRA expose la médecine traditionnelle et la médecine conventionnelle pour identifier des remèdes tout en valorisant les  médecins traditionnels. Nous sommes tous là aujourd’hui grâce aux Raokandro et remèdes traditionnels. Les médicaments à base de molécules ont été utilisés antérieurement dont 60% dérivent encore de plantes médicinales.
Des étapes scientifiques sont suivies une fois les procédés finalisés. Pour des essais précliniques afin de tester l'efficacité et la sécurité des médicaments ainsi que l’effet secondaire, nous nous servons de souris de laboratoire. L’utilisation doit, par la suite, passer par notre département médical pour identifier son agissement.
 Propos recueillis par KR.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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