Publié dans Politique

Crise sanitaire - Pause sur les dépenses utiles mais non prioritaires

Publié le lundi, 18 mai 2020


« Nous sommes en guerre », n’a cessé de répéter le Président Andry Rajoelina durant ses nombreuses interventions médiatiques, dans le cadre de la crise sanitaire actuelle. Une guerre que Madagascar, au même titre que les autres pays du monde, mène contre un ennemi commun et invisible : l’épidémie du Covid-19. Malgré cette situation de crise, certaines revendications se font encore entendre.
Dernièrement, les bruits concernant la demande de dotation en véhicules 4x4 pour les députés ont circulé depuis l’Assemblée nationale de Tsimbazaza. Ces bruits ont été démentis par certains parlementaires mais n’en restent pas moins hypothétiques. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce genre de revendications émergent au niveau de la Chambre basse. Quoi qu’il en soit, demande ou pas, l’heure n’est certainement pas encore à la dotation de ce genre de privilèges. Il est clair que dans un pays en guerre, aucun Etat ne peut prendre le risque de débourser de l’argent pour des dépenses qui ne sont pas nécessaires et ce, au détriment des contribuables.
Révision des priorités
Dans la gestion du budget de l’Etat actuellement, les priorités changent. En ce moment, l’Etat doit faire abstraction sur les dépenses en misant davantage sur les urgences du moment. Des urgences liées notamment au domaine social et sanitaire. A preuve, l’exécution du plan d’urgence social qui se traduit par la distribution de « Tosika Fameno » et des « Vatsy Tsinjo ». La Grande île ne fait pas exception aux autres pays qui ont complètement révisé leurs priorités. Dans le volet sanitaire, la priorité des priorités est la réhabilitation des laboratoires ainsi que la mise en place d’une usine de fabrication locale de médicaments. A cela s’ajoutent les nombreuses dépenses exigées dans la prise en charge des malades du coronavirus qui sont accueillis dans les différents centres hospitaliers comme à Anosiala, à Andohatapenaka, etc. La recrudescence des cas de paludisme enregistrée dans la partie sud de Madagascar appelle également à d’autres prises en charge.
 L’on peut citer, à titre d’exemple, la construction des stades « manara – penitra » qui est, certes, utile mais encore non prioritaires pour le moment. Bien que le début des chantiers dans plusieurs parties de l’île ait été annoncé vers la fin de l’année 2019 et ce pour une durée de quelques mois, la situation actuelle ne permet pas encore leur concrétisation. Plusieurs projets présidentiels pourraient souffrir de décalage au niveau du calendrier à cause du Covid-19.
La Rédaction

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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