Publié dans Politique

Réserve naturelle nationale sur les Glorieuses - Opposition ferme de l’Etat malagasy

Publié le lundi, 18 mai 2020


L’Etat malagasy, par le biais du ministre des Affaires étrangères, Liva Djacoba Tehindrazanarivelo, s’oppose fermement à la création d’une réserve naturelle nationale par le gouvernement de la République française. Il invite la France à poursuivre les négociations dans le respect mutuel.
L’ambassadeur de France Christophe Bouchard a été convoqué par le ministre des Affaires étrangères, Liva Djacoba Tehindrazanarivelo, en son bureau à Anosy, hier après-midi. La rencontre entre les deux diplomates a eu lieu bien évidemment à huis clos. A l’issue de la rencontre, l’ambassadeur de France s’est abstenu de tout commentaire. Il n’a pas non plus répondu aux questions des journalistes qui voulaient s’enquérir de la position de l’Hexagone face à ce différend sur les Nosy malagasy. Il a de suite rejoint sa voiture et est parti.
Arbitraire. Par contre, le ministre des Affaires étrangères a fait un point de presse au cours duquel il a lu un communiqué. Il a affirmé que le ministère des Affaires étrangères a « convoqué » l’ambassadeur de France « pour lui exprimer l’opposition ferme de l’Etat malagasy au projet du gouvernement de la République française de créer une réserve naturelle nationale sur l’archipel des Glorieuses ». il a ajouté que « ce projet de l’Etat français est de nature arbitraire et non respectueuse du processus de négociation en cours entre les deux Etats sur la question des Iles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India, et constitue une violation manifeste des Résolutions 34/91 et 35/123 de l’Assemblée Générale des Nations unies ».
Respect de la décision de l’AG
Réintégration des îles. Le ministre Liva Djacoba Tehindrazanarivelo rappelle les tenants de la résolution 34/91 adoptée le 12 septembre 1979 par l’Assemblée Générale des Nations unies. Cette résolution prise en Assemblée générale « invite le gouvernement français à entamer sans tarder des négociations avec le gouvernement malgache en vue de la réintégration des îles précitées, qui ont été séparées arbitrairement de Madagascar » et « demande au gouvernement français de rapporter les mesures portant atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de Madagascar et de s’abstenir d’en prendre d’autres qui auraient le même effet et pourraient affecter la recherche d’une solution juste au présent différend.»
Etant membre à part entière des Nations unies, la France a accepté, dès son intégration à ce système, de respecter toutes les décisions qui sont et qui seront prises. Mais la France est plus qu’un simple membre, elle est membre permanent du Conseil de Sécurité ayant un droit de veto. Comment fera-t-elle respecter à d’autres pays membres des Nations unies les décisions prises si elle-même ne respecte pas une résolution prise dans le respect des procédures ? Et si la France ne respecte pas une résolution prise, comment faire confiance aux décisions prises à l’avenir ?
Résolution pacifique
Le ministre des Affaires étrangères malagasy qualifie donc le projet du gouvernement français de créer une réserve naturelle nationale sur les Glorieuses d’ « acte de défiance envers Madagascar ». Ce projet « va à l’encontre de l’engagement des deux parties à poursuivre le dialogue dans un esprit positif », tel qu’indiqué dans le communiqué conjoint signé à Antananarivo le 18 novembre 2019 rappelle le ministre des Affaires étrangères.
« L’Etat malagasy s’oppose fermement au projet de création d’une réserve naturelle nationale sur l’archipel des Glorieuses par le gouvernement de la République française ainsi qu’à tout autre acte unilatéral susceptible de porter atteinte de manière directe ou indirecte au droit souverain de Madagascar sur ces îles », a affirmé le ministre des Affaires étrangères malagasy. Il rappelle que « les discussions entre les deux parties devraient se poursuivre dans le cadre d’une négociation de bonne foi, constructive et mutuellement respectueuse.»

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Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

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