Publié dans Politique

Crise sanitaire - Un parfum de récupération politique dans l’air !

Publié le jeudi, 28 mai 2020


Coïncidence ou manœuvre orchestrée ? L’évolution de la conjoncture actuelle suscite beaucoup d’interrogations chez les observateurs politiques. En effet, plusieurs évènements du moment sont mis à profit pour multiplier les récupérations politiques et deviennent carrément une brèche pour les politiciens en quête de popularité. A titre d’exemple, la gestion de l’épidémie du Covid-19 ainsi que la polémique engendrée par la construction d’une arène aux allures de colisée dans l’enceinte du Rovan’Antananarivo.
Alors que ladite polémique vient de connaître un court répit, l’ancien Président Marc Ravalomanana en profite pour surfer sur la vague. Hier, le leader du parti « Tiako i Madagasikara » s’est déplacé sur le site de construction du Rova et a pénétré dans l’enceinte sans la moindre autorisation. En plein chantier, le Rovan’Antananarivo est interdit au public, dont fait partie Marc Ravalomanana, mais celui-ci a complètement ignoré cette interdiction. Il en aurait profité pour distribuer des produits laitiers confectionnés par son usine TIKO  à des ouvriers sur place. Un geste qui parait ironique dans la mesure où en cette période de crise sanitaire, bon nombre d’entreprises privées ont mis la main à la pâte en apportant des dons au profit des patients, des membres du personnel médical ou encore des Forces de l’ordre qui travaillent jour et nuit actuellement. Le locataire de Faravohitra s’est contenté d’un simple tam – tam médiatique en faisant don de quelques bidons jaunes vides.  Hier soir encore, l’ancien exilé d’Afrique du Sud est intervenu sur la télévision MBS pour s’exprimer sur le sujet. En guise de « bande » annoncée, l’ex – Chef de l’Etat a déterré une de ses vieilles photos brandissant un livre sur la restauration du Rova.
En ordre dispersée
De son côté, Roland Ratsiraka tente le tout pour le tout en incitant les habitants de Toamasina à faire fi des mesures de confinement partiel. Hier, des informations ont fait part de la sortie de quelques étudiants de l’université de Barikadimy dans la rue. Les observateurs avertis savent pertinemment qu’en politique, rien n’arrive par hasard et que tout est calculé.
En cette période de crise, l’ennemi commun et invisible qu’on devrait pourtant combattre est l’épidémie de Covid-19. Un ennemi qui pourrait nuire gravement à la vie sociale et économique du pays. Sous d’autres cieux, les querelles politiques sont mises entre parenthèses afin d’optimiser les stratégies appliquées dans cette lutte. En revanche, à Madagascar, certains politiciens semblent prendre du plaisir à voir le pays sombrer si jamais un tel scénario devait arriver.
Un autre combat attend également le commun des Malagasy : la revendication en vue de la restitution des îles éparses (îles malagasy) par la France. Des causes pour lesquelles tous les Malagasy doivent faire un front uni pour y faire face. Sauf les « collabos » bien sûr…
La Rédaction

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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