Publié dans Politique

Vyvato Rakotovao - « Je ne fais pas partie de ceux qui reculent »

Publié le vendredi, 05 juin 2020

Vyvato Rakotovao est revenu sur le devant de la scène politique récemment suite à sa nomination en tant que gouverneur de la Région Vakinankaratra. Au cours d’un entretien avec l’ancien ministre, il a évoqué plusieurs sujets : sa carrière, le Vakinankaratra ou encore la polémique autour du Rovan’Antananarivo.

 

La Vérité (+) : Ancien secrétaire général du Tiako i Madagasikara, vous êtes aujourd’hui très proche du régime actuel.

Vyvato Rakotovao (-) : Un vieil adage populaire dit que l'erreur est humaine, persister c'est diabolique. Un autre adage tout aussi célèbre cite que nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. Hélas, il y a des gens qui refusent d'avancer. Ma conviction me dit de servir, moi je ne fais pas partie de ceux qui reculent. Le Président Rajoelina incarne en lui-même l'avenir et l'espoir.

(+) : Les principes semblent jouer un grand rôle dans votre vie.

(-) : Mes parents m'ont élevé dans la foi. Mandela disait que « Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès », chacun doit travailler suivant ses compétences avec ardeur et aussi, ce brave homme disait aussi que «prenez sur vous, ou que vous soyez, de donner de la joie et de l'espoir autour de vous». Les trois vertus de l’actuel Président auxquelles je m’attache sont la foi, l'espérance et l'amour... seule la foi peut sauver.

(+) : Ce sont ces raisons qui vous ont poussé à accepter le poste de gouverneur du Vakinankaratra ?

(-) : Être gouverneur est une mission, mission au service de la patrie. Servir la Nation, en plus le Vakinankaratra est sacerdotal. J'ai la foi en mes administrés et à leur volonté de se développer. Je crois à la ferveur de notre cher Président, j'apporte ma part de responsabilité pour un monde meilleur pour les Malagasy dans l'ensemble et pour le Vakinankaratra en particulier.

(+) : A ce sujet toujours, quel bilan faites-vous de vos premiers mois à la tête de la Région ?

(-) : Vakinankaratra est une région riche et promoteur. Ses ressources tant naturelles qu’humaines sont ses atouts majeurs de développement. Les Vakna sont des gens merveilleux, ils sont désireux de changement et de développement, la jeunesse aspire à une vie meilleure. Nous allons apporter le changement pour le développement avec la collaboration de tous les gens de bonne volonté.

(+) : Concrètement, aujourd’hui, quelles sont les priorités dans la Région ?

(-) : Nous avons établi un ordre de priorité dans nos actions, suivant l'IEM et le PGE, se basant sur les treize « Velirano » de Monsieur le Président de la République. Nos priorités sont les travaux d'infrastructures pour améliorer le bien-être de la population, tels que les routes, les marchés et surtout les écoles. On ne peut aussi se détourner des actions économiques et sociales qui sont précaires après tant d'années de gabegie. Tout est à refaire.

(+) : En parlant d’économie et de social, ces deux secteurs sont fortement mis à mal aujourd’hui par la pandémie de Covid-19. Où en est le Vakinankaratra actuellement dans la lutte contre ce virus ?

(-) : La pandémie de Covid-19 touche tous les pays du monde, nous n’y faisons pas exception. Le Vakinankaratra est très vigilant et rigoureux sur l'application des mesures sanitaires énoncées par déclaration de l'état d'urgence sanitaire. L'application de ces mesures se fait d'une manière impartiale et sans état d'âme, nous ne faisons aucune exception sur qui que ce soit malgré les mauvaises habitudes de certains.

Les deux cas positifs recensés sont des cas, disons, importés par des personnes qui se sont enfuies des Régions Antsinanana et Analanjirofo. Heureusement que la personne porteuse venant de Toamasina est maintenant guérie.

(+) : En parallèle à la pandémie, un autre sujet retient actuellement l’attention. En tant que membre du comité scientifique du Rova, que répondez-vous aux différentes polémiques autour de la construction du Kianja Masoandro?

(-) : Celui qui n'avance pas recule. Les souverains d'antan ont su s'adapter à leur époque. Les évolutions architecturales du Rova en sont les preuves. Depuis le « Fahagola » à nos jours, le Rova évolue, se mue et se construit. Pourquoi le renier, je crains que les « savorovoro » actuels sont d'ordre politique. Malheureusement pour la population, la pollution intellectuelle a atteint des sommets nauséabonds. Heureusement que le Président de la République est à l'écoute et suit strictement les préceptes techniques et historiques qui dictent les conduites à tenir pour achever la reconstruction du Rova d'Antananarivo. Le Rova symbolisera le renouveau Malagasy, lieu de fierté et de souveraineté nationale. C'est la reconquête de notre identité humaine avec la restitution des Îles « Vazimba » (îles Eparses).

Recueillis par K.R. et L.a.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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