Publié dans Politique

Affaire des bonbons sucettes à 8 milliards d’ariary - Plusieurs hauts responsables du MENETP placés sous MD

Publié le vendredi, 19 juin 2020


Déférés au Parquet du Pôle anti-corruption des 67Ha hier, huit personnes dont des hauts responsables au niveau du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et professionnel (MENETP), des complices et des fournisseurs ont été placés en détention préventive, a-t-on appris de sources judiciaires.
Les enquêtes liées à la lutte contre la corruption ont visiblement repris. Le Bureau Indépendant anti-corruption (BIANCO) vient d’achever les investigations dans le dossier concernant deux marchés lancés par le MENETP pour l’achat de bonbons pour un montant de huit milliards d’ariary et pour l’achat de savons de ménage et de bidons jaunes pour une valeur de cinq milliards d’ariary. Le dossier a alors été transmis au Pôle anti-corruption.
Selon une source proche du dossier, huit personnes dont de hauts cadres du MENETP et des fournisseurs ont été présentés au juge d’instruction près ladite juridiction. D’après les informations, mise à part l’ancienne ministre de l’Education nationale, le directeur général de l’Education fondamentale et de l’Alphabétisation (DGEFA), le directeur chargé des Affaires administratives et financières (DAF), la Personne responsable des marchés publics (PRMP) seraient impliqués dans l’affaire. D’autres noms sont également cités dans les enquêtes diligentées par le BIANCO, à savoir des responsables des entreprises qui ont bénéficié de ces marchés ainsi que d’autres complices qui ont permis la commission de ces infractions de grande envergure.
Ils ont été auditionnés pour des soupçons d’abus de fonction, de favoritisme, de corruption passive et active, de faux et d’usage de faux. Il s’agirait de l’affaire scandaleuse d’achat de bonbons sucettes pour 8 milliards d’ariary pour le compte du ministère de l’Education nationale. Cette affaire qui avait défrayé la chronique en fin du mois de mai dernier avait manifestement entraîné le limogeage de la ministre par le Président de la République, au début de ce mois. Outre le montant de la marchandise, les contours de l’attribution du marché de gré à gré avait attisé les soupçons.
D’après les explications, l’intervention des responsables compétents auraient empêché le paiement des dépenses qui auraient toutefois bel et bien été engagées par le ministère. Et ce, avant que les responsables auprès de ce département ne fassent machine arrière sous le poids des tensions occasionnées par le scandale. Un rétropédalage qui est arrivé trop tard car les procédures de la prestation ont été bel et bien entamées. D’ailleurs, les fournisseurs ont déjà livré une bonne partie des marchandises.
La Rédaction


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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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