Publié dans Politique

Finance publique - Un cours magistral, signé Rindra Rabarinirinarison

Publié le dimanche, 02 août 2020

Une leçon aux profanes et surtout à l’opposition. Etant donné que la gestion du financement dans le cadre de la lutte contre le coronavirus crée une polémique, le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Rabarinirinarison Rindra Hasimbelo, a dû faire un exposé pendant une heure sur la gestion de la finance publique.

Durant son intervention à la télévision nationale, vendredi soir, elle a détaillé en long et en large le fonctionnement des financements offerts par les partenaires techniques et financiers. En effet, certaines personnes véhiculent des idées selon lesquelles le Gouvernement a détourné les 671 millions de dollars annoncés. D’autres ont été mécontentes car la somme encaissée est affectée au paiement du salaire des fonctionnaires et des pensions des retraités. Mais à vrai dire, une méconnaissance du système se cache derrière tous ces débats. C’est valable pour les profanes mais pas pour les opposants dont certains qui étaient au pouvoir connaissent très bien ce mécanisme tout comme des membres de la société civile.
 D’après le Sg, une partie de ces financements est encore en cours de négociation et en attente des décisions du conseil d’administration des bailleurs de fonds. Ces derniers décident le type de financement qu’il soit sous forme de dons, de prêts ou d’appuis. « Les dons sont destinés à un programme bien défini. On ne peut donc pas les débloquer que dans ce cadre. C’est le cas de l’appui des politiques de développement pour la gestion des risques de catastrophes octroyé par la Banque mondiale. Les ressources ne sont mobilisées qu’en cas de catastrophe naturelle ou sanitaire. Quant aux prêts, ils nécessitent la mise en œuvre d’un programme bien défini comme le programme de riposte au coronavirus. Par contre, les aides peuvent être des aides sectorielles et des aides budgétaires. Les bailleurs de fonds gèrent directement le fonds dans le cas d’une aide sectorielle à travers un projet tandis que les aides budgétaires entrent directement dans la caisse de l’Etat à travers le projet de loi de Finance rectificative. A noter que les partenaires techniques et financiers demandent préalablement un budget d’exécution dans ce dernier type», explique Rindra Rabarinirinarison.
Il faut savoir que près de 300 millions de dollars sont décaissés jusqu’à jour dont 115 millions de dollars figurent dans le premier rapport et 186 millions dans le second publié dernièrement. 70% du financement sont des appuis budgétaires, ce qui signifie qu’ils sont affectés directement dans le budget de l’Etat. De ce fait, l’argent sera alloué au fonctionnement et aux investissements du Gouvernement tels que les paiements du salaire des fonctionnaires, les pensions des retraités, la réalisation du plan Marshall. L’évaluation et l’audit se portent ainsi sur le budget général de l’Etat.
D’après Rabarinirinarison Rindra Hasimbelo, le Gouvernement signe des contrats et s’engage à faire preuve de transparence avec les bailleurs de fonds. Le ministère de tutelle mettra à jour les rapports sur les financements lorsqu’il y aura un mouvement du fonds.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Des balises
    Des défis de Titan et de Pharaons attendent les nouveaux tenants du pouvoir ! Très difficiles, très compliqués, très délicats et très urgents, en fait des paris fous mais incontournables se dressent devant le colonel Michaël Randrianirina, le président de la Refondation de la République de Madagascar (PRRM). La réussite et la concrétisation des engagements pris devant un parterre des personnalités civiles et militaires font débat sans vouloir forcément insinuer le doute. En tout cas, compte tenu des impératifs liés aux besoins urgents des malagasy, le nouveau locataire d’Ambohitsorohitra n’a pas le choix. Il doit coûte que coûte aller dans le bon sens !

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