Publié dans Politique

Tuerie à la prison de Farafangana - La députée crie au scandale

Publié le mardi, 25 août 2020

L’évasion meurtrière à la maison centrale de Farafangana continue de défrayer la chronique. Pour rappel, plus de 80 détenus ont tenté de s’évader de cette prison. Une vingtaine a succombé sous les balles des Forces de l’ordre, lancées à leur poursuite. Quelques jours après cet évènement, beaucoup ont dénoncé une forme d’attentat à la vie des prisonniers. Des langues commencent en outre à se délier pour dénoncer la situation des détenus dans cette prison. Des dénonciations que semblent corroborer les propos d’une élue locale.
La députée Clarisse Raheriarijaona, jointe au téléphone, conforte en effet certaines des informations qui ont circulé ces derniers jours sur les réseaux sociaux, sur la situation de plusieurs détenus de cette prison. La parlementaire dénonce ainsi le placement en détention préventif systématique par le Tribunal local et la lenteur de la Justice. La durée de détention de certains prévenus serait en effet souvent longue, on parle de plusieurs mois voire années, en attendant leur procès. En outre, les raisons de ces détentions seraient, indique la députée, parfois tout simplement insignifiantes.
Ce serait notamment le cas d’une connaissance à elle, une personne en situation de handicap accusée d’avoir eu en sa possession un faux billet de banque et qui se retrouve depuis plusieurs années maintenant en détention préventive dans l’attente de son procès. Une situation qui pourrait arriver à n’importe qui. La parlementaire cite également à titre d’exemple le cas d’une personne qui croupissait depuis longtemps en prison en attendant son jugement, pour un achat « de bonne foi » d’une vitre volée.
La députée affirme avoir soulevé ce problème auprès du ministre de la Justice.  Elle aurait également interpellé les responsables par rapport à la nécessité d’une rotation des effectifs dans les Tribunaux pour éviter l’instauration d’éventuelles relations qui pourraient être gênantes entre les fonctionnaires et les justiciables. En tout cas, Clarisse Raheriarijaona insiste sur le fait qu’elle ne justifie aucunement l’évasion. Elle interpelle toutefois sur le sentiment de ras- le- bol des prisonniers et des familles qui aurait pu être à l’origine de cette évasion.

La rédaction


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Editorial

  • De la visibilité !
    A en croire au nième « Fanambarana » émanant des militaires cette fois-ci relayé par les médias publics et certaines chaînes privées et partant du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le pays change de dirigeants au sommet de l’Etat. Le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), devient Chef d’Etat, en lieu et place de Rajoelina Andry Nirina. Jusque-là, le commun des mortels semble gober l’information inédite sans pouvoir réagir ni émettre son avis. D’ailleurs, on ne l’a pas demandé ! Tellement l’évolution de la situation tourne à une vitesse supersonique qu’on est un peu dépassé par les évènements. Jusqu’à hier, les acteurs directs, militaires, les députés et la Haute Cour constitutionnelle, tentaient de lever les voiles pour donner le moindre de lumière. Les concitoyens au même titre que les analystes et observateurs attendent et même exigent de la visibilité. Entre «…

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