Publié dans Politique

Prolongation du mandat présidentiel - Un « fake news » véhiculé par les « opposants »

Publié le dimanche, 30 août 2020

Fausse information. Un membre de la diaspora issue de l’opposition ou encore un membre du syndicat des magistrats, par leur propos, ont récemment laissé entendre une volonté des dirigeants actuels du pays de procéder à un référendum. Et ce, afin de modifier des articles de la Constitution concernant la prolongation de la durée et le nombre du mandat présidentiel. Pour ces personnes, une telle initiative serait contraire à la loi fondamentale. Ils soutiennent également qu’au vu de la conjoncture politique prévalant actuellement dans la Grande-île, prolonger le mandat présidentiel pourrait entraîner une révolte dans le pays, prenant exemple à la situation en Côte-d’Ivoire.

Interrogée, la porte-parole du Gouvernement, Lalatiana Andriatongarivo indique qu’il n’existe aucune velléité des actuels tenants du régime de prolonger la durée et le nombre de mandat de l’actuel Chef de l’Etat. Celle qui est également ministre de la Communication et de la Culture prévient contre tout amalgame entre l’actuelle session extraordinaire du Parlement et un supposé référendum constitutionnel.

Détails à régler

Un projet de révision constitutionnelle était, pour rappel, effectivement dans les tuyaux. Il visait toutefois uniquement à supprimer le Sénat et à octroyer plus de pouvoir aux autorités régionales conformément aux promesses de campagne du Président Rajoelina, et non à une éventuelle idée de prolongation du mandat présidentiel. L’initiative du Gouvernement de procéder à une révision s’était toutefois heurtée au veto de la Haute Cour constitutionnelle. La plus haute instance judiciaire du pays estimait que le projet de texte devait d’abord être approuvé par le Parlement avant d’être soumis au vote de la population. Or, à l’époque, la Grande-île n’avait pas d’Assemblée nationale, la première Chambre du Parlement, ce qui a contraint le pouvoir à devoir changer de plan en attendant que toutes les conditions soient réunies.  Ainsi, le Chef de l‘Etat a, lors d’un Conseil des ministres décentralisé à Antsiranana, pris une ordonnance visant à réduire l’effectif des sénateurs, toujours dans un souci d’austérité budgétaire. Cette ordonnance devait être ratifiée par le Parlement en début d’année, mais a été rejetée à nombreuses reprises par le Sénat en début d’année. Devant le désaccord entre les deux Chambres, la HCC  avait émis l’avis selon lequel il fallait mettre en place une commission mixte paritaire pour trancher définitivement sur la question. C’est en application de cet avis d’Ambohidahy que l’Exécutif actuel a convoqué la tenue d’une session extraordinaire laquelle a débuté la semaine dernière. « Il est juste question de régler certains détails juridiques afin d’avancer vers les élections sénatoriales » dit Lalatiana Andriatongarivo, précisant que le mandat des actuels sénateurs prend fin en début d’année prochaine. Une précision adressée visiblement au président du Sénat lequel s’était posé des questions sur la nécessité de la présente session extraordinaire du Parlement…

La rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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