Publié dans Politique

Dépréciation de l’ariary par rapport à l’euro - « Aucun impact significatif sur le niveau des prix intérieurs »

Publié le mercredi, 09 septembre 2020

4503 ariary. C’est la valeur de 1 euro selon le cours de la Banky foiben’i Madagasikara (BFM) hier. Cette dévaluation continue de la monnaie nationale depuis le début de la pandémie inquiète la population dans la mesure où des économistes ont avancé une éventuelle hausse du taux d’inflation. Pourtant, ce n’est pas le cas selon la BFM.

 

« Du 1er janvier au 1er septembre 2020, dans une conjoncture économique négativement impactée par la pandémie de Covid-19, l’ariary s’est déprécié de 11,4 % par rapport à l’euro et de 3,9% par rapport au dollar américain. La forte appréciation de l’euro contre le dollar a amplifié cette dépréciation. En effet, le cours de 1,0 euro était de 1,0750 dollar en mars et est monté à 1,1960 dollar le 1er septembre soit une dépréciation de 11,25% du dollar par rapport à l’euro au niveau international. Ce qui a évidemment impacté fortement sur la parité entre l’euro et l’ariary. Etant donné la prédominance des opérations de paiements libellées en dollars à hauteur de 64,2%, à court et moyen terme, la dépréciation de l’ariary par rapport à l’euro n’impactera pas significativement le niveau des prix intérieurs », note l’institution financière dans son communiqué, hier. En plus, de juillet 2019 à juillet 2020, les prix ont augmenté de 4,0%. 

Il n’y a donc pas lieu de parler d’une inflation importée de la zone euro.

Fixe ou flottant ?

Face à la chute effrénée de l’ariary, des idées ont alors émergé au cours des derniers mois sur le basculement vers le taux de change fixe au lieu de flottant. Comme cela, la Grande île détermine le cours de devises pour éviter la fluctuation. On peut prendre par exemple 1 ariary équivaut à un euro. Mais ce scénario reste impossible à réaliser selon la BFM. « Les réserves officielles de change dont dispose la banque se chiffrent à 2003 milliards de dollars.  A ce jour, il n’y a pas lieu de suspendre le Marché Interbancaire de Devises ni le régime de change flottant car Madagascar n’a pas les réserves de devises susceptibles de soutenir un régime de taux de change fixe. Sans ce soutien, un taux arbitrairement bas de l’ariary, ne reflétant pas les fondamentaux économiques, entraînerait immanquablement la raréfaction des devises et leur rationnement, ce qui nous ramènerait aux marchés parallèles des années 80 et leur taux de change bien plus élevés que le taux de change officiel ».

Solange Heriniaina

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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