Publié dans Politique

Descente inopinée à la maison de force de Tsiafahy - Le traitement de faveur de Mbola Rajaonah démasqué

Publié le vendredi, 25 septembre 2020

De fortes rumeurs ont circulé ces derniers temps que des détenus ont bénéficié de traitement de faveur à la maison de force de Tsiafahy. Ces rumeurs, issues visiblement de confidences venant de détenus ou de leurs familles elles-mêmes, ont amené la Direction générale de l'administration pénitentiaire auprès du ministère de la Justice à réagir. Dimanche 20 septembre 2020,  vers 4 heures du matin, une mission emmenée par le DGAP est ainsi arrivée à la maison de force de Tsiafahy pour y effectuer un contrôle inopiné. Une descente qui a confirmé les rumeurs.

Des détenus, parmi lesquels le plus célèbre d'entre eux, l'opérateur économique Mbola Rajaonah, ont effectivement eu droit à ce qui ressemble à un traitement de faveur. Lors de la descente des premiers responsables de l'administration pénitentiaire, ce dernier en particulier n'était pas dans le bâtiment de détention. Il aurait été trouvé dans le bureau d'un responsable pénitentiaire, situé dans un bâtiment administratif, dans le périmètre de la prison même. Selon le concerné, il aurait bénéficié de cet avantage pour des raisons de santé. 

Placé sous mandat de dépôt dans cette maison de force depuis le 22 janvier 2020, en attendant son procès, Mbola Rajaonah aurait en effet affirmé être atteint d'une maladie chronique, laquelle se serait manifestée vendredi dernier. Il présenterait, d'après ses dires, des signes de dyspnée. Depuis cette date donc, suivant toujours sa version, ce conseiller de l'ancien Chef d'Etat Hery Rajaonarimampianina, a été provisoirement placé dans le bureau où il a été retrouvé par le DGAP. Le prévenu aurait indiqué que le local en question serait plus adapté pour favoriser sa rémission.

Cependant, la découverte d'un lit, d'une télévision à écran plat, d'un ordinateur, d'un petit réfrigérateur, d'un réchaud à gaz et ainsi que des ustensiles de cuisine, dans le bureau en question lors de la descente du DGAP, remet en question la version de ce célèbre détenu. Si l'on se fie aux dires de ce sulfureux homme d'affaires, deux jours seulement auraient donc suffit à transformer le bureau en une cellule qui disposait de tout le confort d'une chambre d'hôtel de très haut standing… La présence de tout le matériel dans le bureau laisse toutefois sérieusement penser que ce traitement de faveur date de plus longtemps, contrairement à ce que peut affirmer le détenu. 

En tout cas, le DGAP, lors de sa descente à Tsiafahy, a affirmé que de son point de vue personnel, le détenu serait bien portant. De l'avis de ce haut responsable du ministère de la Justice, rien ne justifierait donc que ce proche de l'ancien couple présidentiel bénéficie du traitement de faveur qui lui est accordé. Le DGAP a ainsi ordonné que le fondateur de la société Tafaray soit remis immédiatement dans le bâtiment de la détention. Et ce, malgré des tentatives de rapprochement de l'homme d'affaires. 

Le DGAP affirme en effet que l'opérateur économique aurait insisté pour avoir une conversation avec lui, mais qu'il a refusé l'invitation qui lui a été adressée... Outre Mbola « Tafaray », des ressortissants de nationalité mauricienne auraient également bénéficié de pareils traitements de faveur. Ces étrangers ont également été remis dans le quartier de détention à la suite du passage du DGAP sur place. 

La Rédaction

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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