Le Conseil des ministres de mercredi dernier a annoncé le début des négociations diplomatiques avec l’île Maurice, concernant le rapatriement à Madagascar des 25.5 kg d’or exportés illicitement vers cette île sœur au début de l’année 2019. Le rapport de cette rencontre hebdomadaire des membres du Gouvernement note l’existence d’une décision de justice malagasy sur le rapatriement de ces biens, les amendes et les sanctions applicables aux auteurs de cette exportation illicite. 4 ministères mèneront de concert les discussions avec Maurice dans cet objectif de rapatrier ces biens. Lorsqu’il sera rapatrié dans la Grande-île, cet or sera directement transféré à la Banque centrale qui constitue actuellement la réserve nationale d’or. « L'administration douanière des deux parties est déjà en pleine concertation », a par ailleurs expliqué Fidiniavo Ravokatra, ministre des Mines et des Ressources stratégiques, hier, à Ampandrianomby devant les gens des médias.
Rappelons que le jeudi 10 janvier 2019, les officiers de la Mauritius Revenue Authority, l’équivalent malagasy de l’administration fiscale, ont mis la main sur trois ressortissants malagasy. Ils ont été interpellés à l’aéroport international SSR avec dans leurs bagages 25.5 kg de lingots d’or et avaient également 60 000 euros et 7 000 dollars sur eux. Les trois personnes étaient en provenance de Madagascar et n’étaient que de transit à Maurice. Deux d’entre eux devaient se rendre à Mumbaï (Inde), et l’autre à Dubaï. Des renseignements reçus de la douane malagasy avaient permis cette interpellation. Les individus avaient été empêchés de monter à bord de leurs vols respectifs et enquêtés par la suite. Durant l’interrogatoire, les individus ont affirmé que l’argent et l’or devaient servir à la confection de bijoux dans leur destination d’arrivée. Ils auraient également dit que les bijoux fabriqués seraient ensuite revendus à Madagascar. Toutefois, ils étaient incapables de prouver leurs affirmations par des preuves tangibles. L’or et l’argent ont ainsi été saisis par les autorités mauriciennes.
La rédaction