Publié dans Politique

Silence électoral - Un député hors-la-loi

Publié le jeudi, 10 décembre 2020

Les lois sur les élections sont claires. Les candidats aux élections sénatoriales et leurs militants ont interdiction de faire campagne la veille et le jour du scrutin. Cette ligne rouge édictée par le code électoral malagasy a pourtant été franchie. La page Facebook officielle de Roland Ratsiraka, député élu à Toamasina et non moins le chef d’un parti politique, a osé diffuser hier, la veille du scrutin sénatorial, un texte de nature manifeste à inciter les grands électeurs à voter pour une liste de candidats donnée et bien déterminée.

Si cela n’est pas une violation manifeste de la loi, Dieu que ça y ressemble. Il faut en effet savoir que depuis jeudi à zéro heure, il est interdit de se livrer à la moindre propagande électorale. Les équipes de campagne, tout comme les candidats, doivent s’abstenir de prendre la parole pendant deux jours jusqu’à ce que l’embargo sur les résultats soit levé. Cette mesure ne concerne pas uniquement la presse, elle couvre également tous les moyens de communication par voie électronique, donc Internet et particulièrement les réseaux sociaux.

Violer ce silence électoral revient à s’exposer à des amendes. La loi organique n°2018-008 relative au régime général des élections et des référendums dispose en son article 227 que « Quiconque fait une déclaration publique en faveur ou contre un candidat, une liste de candidats ou une option la veille et le jour du scrutin, est puni à une amende de Ar. 2.000.000 à Ar. 5.000.000 ». Cet écart de conduite pourrait même porter préjudice à la liste de candidats soutenue si les adversaires de ladite liste jugeaient bon de s’en servir. Notons que le silence électoral a été instauré afin de garantir la sincérité du scrutin et d’éviter toute forme de pressions intempestives sur les électeurs. Hormis l’incident grave d’hier, depuis le début de la campagne électorale, aucun incident majeur n’avait été recensé. En tout cas, c’est le jour J pour le collège électoral, qui est appelé à élire aujourd’hui ses 12 représentants au Sénat. 114 bureaux de vote sont prêts à accueillir les maires ainsi que les conseillers municipaux et communaux qui constituent les grands électeurs pour ce scrutin. En principe, il y a un bureau de vote par District. Cependant à Antananarivo Renivohitra, les six Districts ont été regroupés en un bureau de vote. Les grands électeurs devront donc rejoindre les Chefs-lieux de District où sont installés les bureaux de vote. Les grands électeurs devront se charger eux-mêmes de leur transport jusqu’aux bureaux de vote. Sur présentation d’une pièce d’identité, ces électeurs pourront accéder au bureau de vote et procéder au vote à proprement parler.

  La rédaction

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Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

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