Publié dans Politique

Révélations du député Fetra Rakotondrasoa - La JIRAMA loue un camion à … 2,7 millions d’ariary par jour

Publié le mardi, 15 décembre 2020

Décidément à chaque face-à-face entre les députés et le Gouvernement, il y a toujours des révélations. Après la révélation sur l’affaire des « bonbons sucettes », lors du précédent rendez-vous, hier, lors de sa prise de parole, le député Fetra Rakotondrasoa a lâché une information sur la société d’Etat Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA). L’élu dans le District de Miarinarivo demande une évaluation des dirigeants au sein de la JIRAMA. Une évaluation qui devrait être similaire à celle que doivent subir incessamment les membres du Gouvernement. Pour appuyer sa demande, le parlementaire pointe du doigt la mauvaise gouvernance au sein de la JIRAMA. Il prend l’exemple de la location par la JIRAMA de trois camions pour un montant de 560 millions d’ariary. « Si c’est ce qui se passe au sein de la JIRAMA, cela serait vraiment grave », dit-il, demandant ainsi une prise de responsabilité des responsables. 567 millions d’ariary la location de 3 camions-citernes exactement, c’est le montant qui ressort d’un document qui circule sous les manteaux, et sur lequel est manifestement basée la révélation du député Fetra Rakotondrasoa.
Selon le document en question, un contrat a été établi entre la société JIRAMA et un prestataire pour la fourniture de trois camions pour une location. Selon les prix et la facturation inscrits dans ledit document, un premier camion serait loué pour utilisation pendant 24h sur 24 durant 90 jours pour un prix global de 243 millions d’ariary soit donc 2,7 millions d’ariary par jour. Deux autres camions seraient, eux, loués pour une utilisation maximale de 16 heures par jour, pour un prix global de 324 millions d’ariary, soit donc 1,8 million d’ariary par jour par véhicule. Ce qui fait un total global de 567 millions d’ariary. Suite à la révélation du député Fetra Rakotondrasoa, nous avons demandé la version de la JIRAMA. Sans préciser s’il s’agissait du même dossier, la société de distribution d’eau et d’électricité explique dans un message qui nous est parvenu que « En raison des problèmes d’approvisionnement en eau dans la ville d’Antananarivo, notre société JIRAMA a été dans l’obligation de prendre des mesures d’urgence. La JIRAMA a dû distribuer de l’eau par le biais de camions- citernes à partir du mois de juillet 2019. 4 camions- citernes ont été loués pour permettre cette distribution d’eau (…) ». Dans la même réponse, la JIRAMA explique que, en raison de la cherté du prix de la location, « les nouveaux dirigeants au sein de la JIRAMA ont décidé d’acheter des camions- citernes qui débarqueront avant la fin de cette année 2020, et ce, afin de permettre de limiter les dépenses de la société ».
La rédaction




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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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