Publié dans Politique

République de Madagascar - Bientôt un nouveau chef d’institution

Publié le dimanche, 03 janvier 2021


Pour le Sénat de Madagascar, le Nouvel an 2021 signifie renouvellement de ses membres, du sommet à la base. Pour la deuxième fois sous la Quatrième République, la Chambre haute aura des membres entièrement nouveaux. Il aura ainsi un nouveau bureau permanent et un nouveau président qui seront tous élus au début de la nouvelle législature tout de suite après l’entrée en fonction de nouveaux sénateurs de Madagascar.
Sûrement, la Haute Cour constitutionnelle proclamera cette semaine le résultat définitif des sénatoriales du 11 décembre. Selon la loi, l’équipe de Jean-Eric Rakotoarisoa a 15 jours après la sortie du résultat provisoire par la Commission électorale nationale indépendante le 23 décembre pour rendre son verdict. Ce délai expirera vendredi prochain. La publication dudit résultat figure ainsi parmi les premières tâches de l’année pour Ambohidahy.
Le Sénat, dans sa future composition, aura dix-huit membres contrairement à son prédécesseur au mandat finissant. Douze sont de nouvelles têtes issues du vote de décembre tandis que les six restants seront désignés par le Président Andry Rajoelina conformément aux dispositions constitutionnelles et à celles de la nouvelle loi régissant le Parlement.
Les sièges des sénateurs élus seront majoritairement remportés, sans surprise aucune, par la plateforme IRD et le parti MMM. Un d’entre eux sera attribué à la seule et unique femme élue en l’occurrence Sidonie Raharinirina, candidate du MMM pour la Province de Toamasina. L’opinion espère alors que les sénateurs désignés compteront plus de femmes que d’hommes au nom de l’approche genre en politique.
Tout l’enjeu repose sur le profil du successeur de Rivo Rakotovao. Cet inconnu deviendra de fait le neuvième président du Sénat. Les supputations vont bon train en ce moment. Beaucoup de noms sont susurrés en coulisses. Celui d’un officier général membre en exercice du Gouvernement et celui d’un politicien parmi les hommes de confiance du locataire d’Iavoloha sont souvent entendus à ce propos.
Une chose reste sûre en attendant la révélation des noms des membres définitifs du futur Sénat. Le président de cette institution qui joue un rôle crucial dans la stabilité politique a toujours été un sénateur issu du quota présidentiel. La raison effective d’une telle option réside dans la lecture des dispositions du paragraphe 2 de l’article 46, du paragraphe 2 de l’article 50 et du paragraphe 2 de l’article 52 de la Constitution s’agissant de la vacance de poste à la tête de l’Etat, 2023 étant dans deux ans.
M.R.

Fil infos

  • Lake Village Ivato - Les appartements désormais mués en… cités universitaires
  • Actu-brèves
  • Présidentielle anticipée - La HCC assouplit le délai constitutionnel de 60 jours
  • Loi de Finances 2026 - Quand le budget trahit le renouveau
  • Actu-brèves
  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

A bout portant

AutoDiff