Publié dans Politique

Affaire 73,5kg d’or - Gare aux interventionnismes, tonne Andry Rajoelina

Publié le mercredi, 06 janvier 2021

L’affaire relative à l’arrestation de trois hommes venant de Madagascar en possession de 73.5 kilos d’or en Afrique du Sud a atterri en Conseil des ministres. L’occasion pour le Président de la République de taper du poing sur la table. Selon le compte rendu du premier Conseil des ministres de l’année, tenu hier au Palais d’Etat d’Iavoloha, l’Etat malagasy a décidé de porter l’affaire en justice. Une plainte a été déposée, selon le communiqué relatant les décisions prises lors de ce traditionnel rendez-vous hebdomadaire du Président de la République avec les ministres. L’affaire doit d’ailleurs passer incessamment au niveau des juges du Pôle Anti-corruption.

 

Il y est également fait mention de la volonté ferme de l’Etat de rapatrier ces 73.5 kilos d’or qui feront partie des réserves nationales d’or au niveau de la Banky Foiben’i Madagasikara. L’Etat malagasy indique également sa détermination à sanctionner les personnes impliquées dans cette affaire. Les personnes arrêtées en Afrique du Sud doivent ainsi être extradées, indique le Conseil des ministres.

Le Président de la République a par ailleurs mis en garde contre toute tentative d’intervention dans le cadre de cette affaire. « Toutes les personnes qui seraient tentées d’intervenir ou de bloquer le déroulement du rapatriement de ces richesses sur le sol malagasy feront l’objet de poursuites et seront sanctionnées, », affirme le numéro un de l’Etat malagasy.

Les trafiquants demandent la liberté sous caution

Arrêtés à l’aéroport O.R. Tambo en Afrique du Sud, vendredi dernier, les trois ressortissants malagasy mouillés jusqu’au cou dans le transport et exportation illicite de 73,5 kg d’or ont été présentés devant le tribunal local lundi dernier. L’audience de ces passagers arrivés de Madagascar à bord d’un avion de location de la STA a été repoussée au 12 janvier et à l’issue de laquelle il sera décidé leur demande de mise en liberté sous caution.

Selon la presse sud-africaine, les trois Malagasy à savoir, Anjaranantenaina Zava Herimanana, agent billetterie, Regasy Francis Deliot, opérateur économique, et Mahamodo Mahavanona, profession non connue, auraient introduit cette demande dans l’attente de leur jugement ou de leur sort dont une éventuelle extradition. Une enquête de l’Interpol pour blanchiment d’argent vise également ces Malagasy qui voulaient, avec leurs marchandises, estimées à plus 15 milliards Ar, rejoindre Dubaï via Addis-Abeba. Mais leur tentative a connu l’échec suite à la vigilance des policiers sud-africains qui ont décelé les métaux précieux dans leurs bagages à main. Un « voyage d’affaires » qui aurait dû prendre fin dès le départ à Antananarivo ou à l’escale technique à Toliary mais la « défaillance » des entités malagasy s’avère comme « le coup de pouce » inespéré pour ces trafiquants.

L’enquête avance en Afrique du Sud, comme celle effectuée également par la partie malagasy. Reste à savoir si ces enquêtes vont aller jusqu’au bout ou se terminer en queue de poisson. A Madagascar, un des deux passagers prévus faire le déplacement en Afrique du Sud et Dubaï, en l’occurrence Iasimanana Yau Cyril  a été appréhendé et gardé à vue au bureau de la douane malagasy. Tandis que son compagnon, resté à quai avec lui, Rasamoelina Lala, serait aujourd’hui activement recherché.

Par ailleurs, des employés censés travailler à l’aéroport d’Ivato le jour du départ des passagers, à savoir le 31 décembre, ainsi que les deux membres de l’équipage ont tous passé une audition auprès des enquêteurs locaux. Si d’autres ont pu rejoindre leur domicile, certains sont toujours placés en garde à vue.

L’opinion suit de très près cette affaire et espère que les fautifs entre autres les passeurs, les complices et surtout les commanditaires soient lourdement sanctionnés. Plus d’un estime également que ces cinq Malagasy ne sont que les « mandataires », et ils espèrent que cette fois-ci le nom du ou des propriétaires des 73,5kg d’or soit dévoilé…

La Rédaction

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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