Deux sujets sur lesquels le ministère de la Justice est mis au-devant de la scène étant donné que la balle dans ces affaires se trouve dans le camp de ce département. Tant pour l’affaire des métaux précieux que pour la suspension temporaire de l’audiovisuelle MBS, le ministre a affirmé que le ministère a agi pour l’intérêt de la Nation.
Concernant les lingots d’or en Afrique du Sud, Johnny Andriamahefarivo, affirme haut et fort qu’ils viennent de Madagascar et ont été transportés illégalement en dehors des frontières malagasy. « L’exportation d’or est suspendue depuis l’année dernière, cela prouve que les transporteurs ou les propriétaires ont enfreint les règles en vigueur dans le pays », résume le ministre de la Justice qui auparavant a détaillé les mesures prises par son département depuis la découverte du pot aux roses. Il a cité entre autres la saisine du Pôle Anti-corruption (PAC) et la Justice sud-africaine par le biais du ministère des Affaires étrangères. « Les complices ou les auteurs de ce trafic font actuellement de la diversion en avançant dans un premier temps que les marchandises viennent du Mali avant que dernièrement une société de Dubaï se soit dit propriétaire des lingots d’or et employeur des trois malagasy arrêtés en Afrique du Sud. C’est pour faire face à ces fallacieux arguments qui entraînent le report du procès que l’Etat malagasy a sollicité les services d’un avocat sur place pour défendre son intérêt. C’est également dans ce sens, de l’intérêt du pays, que l’Etat demande l’extradition des 73 kg d’or et des inculpés. Sur ce dernier point, Madagascar est dans son bon droit car étant le lieu de commission de l’infraction tandis que l’Afrique du Sud est le lieu de la découverte et de l’arrestation », explique le ministre Johnny Andriamahefarivo.
A propos de la suspension de la MBS, le ministre a souligné qu’il s’agit d’une suspension temporaire de la diffusion satellitaire et ce suite à la demande, et non à un ordre, de l’Etat malagasy. A lui d’expliquer que ces derniers temps cette station diffuse des propos incitant à la haine, au révolte et surtout propage des fausses informations. C’est inadmissible, cite en exemple le ministre, d’avancer que 8 milliards de $ venant de l’Al-Qaïda serviront de fonds pour le Plan émergence de Madagascar (PEM). « Ce n’est ni plus ni moins que de la désinformation tout comme le fait d’inciter à la haine en affirmant par exemple que la province de Fianarantsoa supplante celle du Sud. Des affirmations qui dépassent tout de même la liberté d’expression et la démocratie. Le rôle de l’Opposition est de critiquer et non de se verser dans la désinformation et de créer des troubles publics », insiste le ministre tout en conseillant la MBS, tierce personne dans cette suspension, d’utiliser la voie juridique pour résoudre le problème. En effet, d’après le ministre, les principaux concernés par la demande de l’Etat ne sont autres que Startimes, Canal plus et Parabole.
Le ministre de la Justice, Johnny Andriamahefarivo a émis son point de vue sur la situation politique actuelle en avançant que la crise créée par la Covid-19 associée à une instabilité du régime mettra inéluctablement le pays certainement à terre. Matière à reflexion.
La Rédaction