Publié dans Politique

Hassan Ali Bakshi, chargé d’affaires de l’Iran à Madagascar - « Les Iraniens, des clients potentiels de produits malagasy »

Publié le mardi, 09 février 2021

Les Iraniens fêtent aujourd’hui le 42ème anniversaire de la Révolution iranienne selon leur calendrier solaire. Il se tient demain pour le calendrier grégorien.

Dans le cadre de cette célébration, notre presse a rencontré, hier, à Antsakaviro, Hassan Ali Bakshi chargé d’affaires de l’Iran à Madagascar. Même si cette communauté musulmane représente une minorité dans le pays, l’Iran a beaucoup à apporter dans le développement économique de l’île, surtout dans le contexte de la relance et la mise en œuvre du Plan émergence Madagascar (PEM). Interview. 
La Vérité (+) : Comment se manifeste la relation entre l’Iran et Madagascar ?
Hassan Ali Bakshi (-) : Au 16ème siècle, les Iraniens sont venus dans l’océan Indien. Nous avons des relations séculaires avec Madagascar et d’autres pays. On avait même une route de la soie à l’époque puisque les Iraniens marchandaient avec la population qui y vit. Outre cet aspect historique, le tapis mohair que les Malagasy utilisent vient aussi de l’Iran. Tout cela n’est qu’une partie mais les deux pays ont beaucoup de choses en commun.
(+) : Le Gouvernement malagasy élabore actuellement le PEM. Quelles pourraient être les contributions de l’Iran dans la mise en œuvre de ce programme ?
(-) : Nous sommes disposés à accompagner le Gouvernement. D’ailleurs, il faut que l’Exécutif s’ouvre à d’autres opportunités et partenaires pour accélérer le développement. J’ai déjà proposé une feuille de route détaillant les possibilités de coopération entre les deux pays. Je me suis déjà approché aux ministères concernés et de la Commune urbaine d’Antananarivo. On peut citer entre autres la formation agricole, la mécanisation de l’agriculture, l’importation des matériaux de construction, le logement, le tourisme, les médicaments, les bourses d’études, le recyclage de déchets et bien d’autres domaines. Et ce, toujours dans un partenariat gagnant-gagnant. En plus, les opérateurs iraniens s’intéressent à la Grande île. Normalement, une délégation aurait dû arriver l’année dernière à Madagascar mais la pandémie a modifié le programme.
(+) : Quand vous parlez de partenariat gagnant-gagnant, quelles sont les opportunités d’affaires des opérateurs malagasy en Iran ?
(-) : Les Iraniens représentent des clients potentiels du café, du girofle, du curcuma, de la cannelle et tous les épices malagasy. Nous l’avions toujours été d’ailleurs. Quand je parle de clients, il s’agit de 83 millions d’habitants. C’est pour cette raison que nous sommes prêts à soutenir l’agriculture puisque Madagascar possède le potentiel. J’en ai déjà parlé à des hommes d’affaires iraniens. Cela les intéresse beaucoup d’importer des produits venant d’ici. S’il est aussi possible d’exporter de la viande en Iran, notre porte reste grande ouverte.
(+) : Comment rassurer les opérateurs vu que l’image de l’Iran est négative aux yeux du monde entier ?
(-) : Les médias essaient toujours de nous diaboliser. Il est vrai qu’une partie des produits, comme le pétrole, a été sanctionnée par les Etats-Unis mais d’autres marchés sont encore ouverts et exploitables. On peut établir une relation d’affaires directe entre les deux pays sans passer par les intermédiaires. La nomination d’un ambassadeur malagasy à Téhéran s’avère aussi essentielle pour s’occuper de cette relation.
(+) : Vos mots de la fin ?
(-) : Les Iraniens ne sont pas tous des « terroristes ». Nous sommes prêts à soutenir Madagascar pour atteindre l’émergence puisque l’Iran est un pays émergent. Je regrette de voir beaucoup de Malagasy vivre dans la misère. Madagascar a tous les moyens de faire décoller son économie.
Propos recueillis par Solange Heriniaina

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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