Publié dans Politique

Désinformation sur l’actualité à Madagascar - Un journal de renom en France joue le jeu !

Publié le mercredi, 10 février 2021


Alors que l’émission « miara – manonja » ne cesse de se livrer à la désinformation, la presse internationale s’y met également. Dans un article publié dans un journal français en ligne, une journaliste relate le meeting politique déguisé en excursion de l’Opposition, samedi dernier à Imerinkasinina. Lu de plus près, l’article écrit par une correspondante contient plusieurs informations incorrectes et des impertinences.
 «Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à l’appel des organisations de la société civile et de l’Opposition »  peut – on lire dès le début dudit article qui affirme que ce rassemblement visait à dénoncer la hausse du coût de la vie alors que les instigateurs martelaient qu’ils voulaient effectuer une simple excursion et présenter mutuellement des vœux de nouvel an. Le même papier n’hésite pas à faire le rapprochement entre ce rassemblement de l’Opposition et le soit – disant colère qui gagne les rangs du personnel médical et paramédical. Il est dit qu’aucun membre du personnel soignant n’a touché d’indemnités. Une information totalement fausse puisque le leader du syndicat des paramédicaux, Jerisoa Ralibera en personne avait affirmé que seuls 2 000 sur les 16 000 membres de ce corps ont perçu leurs indemnités.
Détournement de faits et omissions volontaires
« (…) quelque 5 000 personnes − militants politiques, députés, mais aussi vendeurs, restaurateurs, garagistes ou fonctionnaires − se sont rassemblées sur la colline de l’Imerinkasinina, (…) tous se disent déçus par la politique du gouvernement et inquiets de la hausse du coût de la vie », rapporte toujours ce journal français dans ses colonnes. La journaliste a néanmoins oublié de préciser l’appartenance politique de ces individus qui constituaient leur dénominateur commun et que les leaders du mouvement avaient même appelé à la rébellion contre le régime. Plus loin, l’article affirme que le rassemblement était le premier de la plate-forme « Miara-Manonja » laquelle regroupe des mouvements de la société civile et des partis politiques.
Sur un passage qui aborde l’inflation provoquant une hausse des prix des produits de première nécessité, le papier affirme que « le riz, qui se vend habituellement 2 000 ariary le kilo (45 centimes d’euros), avoisine maintenant les 4 000 ariary ». La journaliste enfreint ainsi l’une des  règles de base du métier : la précision. En effet, dire que le prix du riz avoisine les 4000 ariary n’est que de la pure exagération lorsqu’on sait que le coût maximal du kilo de riz à Madagascar est de 3000 Ariary. Avec autant de détournement de faits et d’omission volontaire, soit la journaliste auteur de l’article avait des sources peu fiables soit il s’agit d’une velléité de désinformer. Ce qui est bien désolant de la part d’un aussi grand journal qui semble avoir sa place dans le « monde » de la presse française !
La Rédaction



Fil infos

  • Vœux de Nouvel an - Les institutions et les confessions religieuses à Iavoloha
  • Inscription sur la liste électorale - Tojo Ravalomanana bénéficiaire d’une ordonnance
  • Feux de brousse et de forêt - Gérer, c’est prévoir
  • Déclaration des partis et élus pro – Rajoelina - Non à la déstabilisation
  • Flambée des prix du riz - L’Etat s’attaque aux spéculateurs
  • ACTU-BREVES
  • Exécutif - Un Conseil des ministres diffusé en direct ce jour
  • Gendarmerie - Témoin d’un grand respect envers le Zoky
  • Actu-brèves
  • Sécheresse à Antananarivo - Les pluies provoquées comme solution ?

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

A bout portant

AutoDiff