Publié dans Politique

Secteur de la sécurité - Les réformes portent leurs fruits

Publié le mardi, 16 février 2021


Les réformes du secteur de la sécurité mis en place par le Gouvernement portent leurs fruits. Les derniers chiffres attestent d’une baisse des trafics et de l’insécurité. La nouvelle politique porte notamment sur une nouvelle doctrine d’emploi de l’Armée malagasy adoptée en 2019. Ces progrès illustrent aussi bien la pertinence de cette réforme qu’un début d’assainissement de l’administration et le retour de l’Etat. Un constat confirmé par la presse internationale. Dans un article consacré, paru sur le site spécialisé revueconflits.com, intitulé « Madagascar : Quand défense rime avec développement », le journaliste Yannick Smaldore met en avant les réformes entreprises par le gouvernement et ses corolaires.
« Sous son gouvernement (ndlr : celui d’Andry Rajoelina), la réforme du secteur sécurité va s’accélérer, notamment dans son volet militaire. Cette réforme s’appuie sur des concepts renouvelés d’emploi des forces pour l’Armée malagasy », rappelle ainsi le journaliste. En effet, Madagascar présente un faible risque d’agression militaire étrangère. Compte tenu de ce fait, la mission des forces armées est définie comme étant d’abord un support du développement du pays. « L’emploi des forces a ainsi été réorienté vers la sécurité intérieure, la lutte contre les trafics, le soutien à la cohésion nationale et le retour de l’Etat », soutient le journaliste.
Ceci dit, étant donné le budget très faible alloué à l’Armée malagasy, en comparaison avec les armées étrangères, les réformes ont privilégié, dans un premier lieu, une restructuration. L’amélioration de la formation des opérateurs, le renforcement des partenariats militaires internationaux dans le cadre de la formation et du transfert d’expériences, font ainsi partie de ces réformes.
Le redéploiement des forces fait également partie des réformes qui ont été entreprises. A titre d’exemple, 700 hommes ont été déployés autour d’un réseau de bases opérationnelles. Cet effort « important » traduit « la volonté politique du gouvernement de reprendre la main », commente à ce propos le site revueconflits.com. 
Ce redéploiement s’accompagne de l’intégration de matériels tels que l’armement individuel ou encore de véhicules de transport ou bien de quelques hélicoptères. Toujours parlant de matériels, le gouvernement prévoit la dotation prochaine de cinq avions de patrouille maritime légers pour aider le volet maritime.
« La réforme du secteur de la sécurité et les opérations comportent une dimension duale civilo-militaire conformément aux concepts d’emploi des forces armées malagasy. Dans leur dimension opérationnelle, militaires et gendarmes sont chargés de traquer les « dahalo » et les trafiquants afin de permettre à l’Etat de regagner sa légitimité », note Yannick Smaldore. Il précise que les missions civilo-militaires, qui s’articulent alors avec des missions d’aide aux populations et d’aménagement du territoire, sont le premier palier de soutien aux populations destiné à convaincre ces dernières de la présence de l’Etat et de sa légitimité.
Les chiffres officiels confortent le bien-fondé de la politique menée par l’Etat. Les vols de zébus, les cas d’enlèvement ont diminué et la restitution d’armes illégales a connu une forte hausse. « S’il est difficile de ne pas y voir un impact direct de la réforme entreprise ces dernières années, ces succès sont aussi un indicateur de l’amélioration de la gouvernance du pays, notamment sur le plan de la lutte contre la corruption », soutient le journaliste.
La rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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