Narson Rafidimanana, également député et non moins opérateur dans le secteur du litchi, a recadré son « ami » sur le plateau d’une chaine de télévision privée. Il a, avant tout, expliqué la genèse du groupement. « Nous avons créé le GEL en 2007 afin de regrouper les opérateurs sérieux capables de remplir les critères exigés par les clients européens ou autres. Il faut noter qu’il fut un temps où des litchis malagasy exportés sur le marché international ne respectaient pas du tout les normes sanitaires d’où le non-paiement des importateurs. Une perte énorme tant pour les opérateurs victimes que pour la notoriété des produits. Nous avons ainsi sollicité l’appui des bailleurs de fonds pour la mise en place d’une procédure fiable de la production à l’exportation en passant par le box de soufrage ainsi qu’un guide sectoriel d’auto contrôle » a expliqué Narson Rafidimanana, past président du GEL. A lui de noter que l’exportation de litchis malagasy est passée de 6 000 tonnes en 1990 à 23 000 tonnes en 2007. Selon lui, c’est cette course au volume constatée en 10 ans qui a failli mettre en péril la filière à cause de la négligence de certains exportateurs en matière de soufrage. Une carence vite comblée par la mise en place du GEL qui, depuis, a établi un cahier des charges strict. Les exportateurs qui remplissent ces conditions sont devenus des professionnels. Ces démarches effectuées et les mesures prises, Roland Ratsiraka est en connaissance dans la mesure où il était membre du GEL, révèle Narson Rafidimanana. « Seulement, avant de se présenter aux dernières élections présidentielles, il a vendu sa société et ses infrastructures ainsi que son quota d’exportation à un autre membre du GEL » a ajouté le député d’Antanifotsy. « Et si aujourd’hui, il dénigre le groupement de monopole pour la simple raison qu’il veut redevenir exportateur, c’est une preuve d’immaturité de sa part », martèle Narson Rafidimanana.
Roland Ratsiraka a évoqué également le fait que personne ne peut exporter sans l’autorisation signée d’un membre, qu’il qualifie « éminent », du GEL. Cette remarque a fait sauter au plafond son ami Narson qui, de sa part, parle d’une mauvaise foi manifeste de Roland Ratsiraka. « La double signature pour une autorisation d’exportation émanant du GEL est une pratique décidée depuis la création de l’entité et non récemment. L’autorisation doit porter la signature du président du groupement et celle d’un des administrateurs. Ces derniers ainsi que le président sont élus par les membres du GEL pour un mandat déterminé. Cela ne date pas d’aujourd’hui » précise Narson Rafidimanana, un des fondateurs du GEL.
La rédaction