Publié dans Politique

Pillage à Toliara - 30 auteurs du forfait arrêtés

Publié le dimanche, 28 février 2021

Des arrestations massives, soit une trentaine et dont la plupart sont des tireurs de pousse-pousse et non des étudiants, mais aussi 3 blessés, composés d'éléments des Forces de sécurité !  Cette information est de la Circonscription régionale de gendarmerie de Toliara. Et tel était le bilan du pillage dont cette ville du Sud en était le théâtre, samedi dernier, une escalade qui a poussé ces mêmes Forces d'une façon assez musclée. Hier, une source auprès de la Gendarmerie a annoncé que toutes ces personnes arrêtées devraient être soumises à une enquête dans les locaux de la section de recherche criminelle de cette même Force à Toliara.  D'après toujours une information de cette source à Toliara, ces actes répréhensibles étaient le fait d'une bande d'individus qui sont loin d'être des étudiants de l'université de Maninday.

 

Car pendant que ces derniers s'étaient affrontés ouvertement avec l'EMMONAT, qui a tenté de les refouler   jusqu'à Maninday, dans le secteur du campus où on a assisté à des tirs  à profusion de bombes lacrymogènes ou encore de semonces visant à disperser les universitaires en grève, sans parler des projectiles  de toute sorte lancées par ces derniers,  cette horde de pilleurs a  donc parallèlement fait des siennes.  Plusieurs témoins assurent que ces derniers se dirigeaient vers le centre-ville, via les zones périphériques, avant qu'ils ne fondent sur les épiceries ou autres petits commerces qu'ils ont impitoyablement dévalisés, comme cela s'est produit dans un secteur situé au nord du cimetière à Andolom-bazaha. Une dizaine de boutiques y ont souffert de ces pillages. Après le sac du secteur, les pilleurs se sont par la suite rués sur les locaux de la SINPA où ils ont tenté de rééditer leur sale coup.   L'objectif était de s'emparer du riz du Gouvernement. Mais là, ils s'étaient heurtés aux Forces de l'ordre, qui les en ont empêchés faire.

Depuis, le préfet de Toliara, à l'issue d'une récente réunion de l'Organisation mixte de conception (OMC), est ferme. “Nous tenons à mettre en garde tous ces profiteurs car nous ne tolèrerons plus jamais aucun dérapage à l'avenir”, lance-t-il.  Dans la même foulée, il appelle la population locale au calme car les Forces de sécurité ont pris l'affaire en main. De même, il exhorte les étudiants à rester impérativement dans la zone du campus.  Depuis, ces derniers ont cessé la grève et ont accepté de réintégrer l'université. Leur récente rencontre avec le ministre de la Jeunesse et des Sports y est sans doute pour quelque chose. La question évoquée de réhabilitation de sanitaires dans les locaux du campus étant à l'ordre du jour. Enfin, il invite les commerçants à rester vigilants, quitte à les pousser à fermer boutique sur- le- champ en cas de situation alarmante. Un calme trompeur régnait dans la cité du soleil, du moins selon la Gendarmerie, et que l'enquête sur ces pillages se poursuit encore.

Franck R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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