Car pendant que ces derniers s'étaient affrontés ouvertement avec l'EMMONAT, qui a tenté de les refouler jusqu'à Maninday, dans le secteur du campus où on a assisté à des tirs à profusion de bombes lacrymogènes ou encore de semonces visant à disperser les universitaires en grève, sans parler des projectiles de toute sorte lancées par ces derniers, cette horde de pilleurs a donc parallèlement fait des siennes. Plusieurs témoins assurent que ces derniers se dirigeaient vers le centre-ville, via les zones périphériques, avant qu'ils ne fondent sur les épiceries ou autres petits commerces qu'ils ont impitoyablement dévalisés, comme cela s'est produit dans un secteur situé au nord du cimetière à Andolom-bazaha. Une dizaine de boutiques y ont souffert de ces pillages. Après le sac du secteur, les pilleurs se sont par la suite rués sur les locaux de la SINPA où ils ont tenté de rééditer leur sale coup. L'objectif était de s'emparer du riz du Gouvernement. Mais là, ils s'étaient heurtés aux Forces de l'ordre, qui les en ont empêchés faire.
Depuis, le préfet de Toliara, à l'issue d'une récente réunion de l'Organisation mixte de conception (OMC), est ferme. “Nous tenons à mettre en garde tous ces profiteurs car nous ne tolèrerons plus jamais aucun dérapage à l'avenir”, lance-t-il. Dans la même foulée, il appelle la population locale au calme car les Forces de sécurité ont pris l'affaire en main. De même, il exhorte les étudiants à rester impérativement dans la zone du campus. Depuis, ces derniers ont cessé la grève et ont accepté de réintégrer l'université. Leur récente rencontre avec le ministre de la Jeunesse et des Sports y est sans doute pour quelque chose. La question évoquée de réhabilitation de sanitaires dans les locaux du campus étant à l'ordre du jour. Enfin, il invite les commerçants à rester vigilants, quitte à les pousser à fermer boutique sur- le- champ en cas de situation alarmante. Un calme trompeur régnait dans la cité du soleil, du moins selon la Gendarmerie, et que l'enquête sur ces pillages se poursuit encore.
Franck R.