Il y a quelques semaines, des ténors de cette opposition avaient aussi lancé une invitation à l’invasion armée de Madagascar. Pour le Président Rajoelina, ces pratiques sont condamnables surtout venant de personnes censées représenter des raiamandreny. « Si les politiciens avaient encore de l’amour pour leur patrie, leur objectif devrait être la recherche de l’intérêt de la majorité. Madagascar ne mérite plus cela », dit-il.
Le Président Rajoelina martèle par ailleurs la nécessité du respect de la démocratie. « Les institutions démocratiques doivent être respectées. Nous n’accepterons pas de nous laisser faire. La majorité de la population n’acceptera pas la déstabilisation », soutient le Chef de l’Etat, rappelant le choix fait par la population en sa faveur et en faveur de la coalition présidentielle IRD lors des différentes élections dans le pays. « Les choses sont claires et on ne peut pas revenir là-dessus » se doit de rappeler Andry Rajoelina. Pour lui, il est nécessaire de se focaliser sur l’alternance démocratique.
« Madagascar ne mérite plus des troubles »
« Madagascar n’a plus besoin de crise politique. Les études montrent que si Madagascar avance vers trois élections présidentielles, nous pourrons atteindre un produit intérieur brut de 4 000 dollars par personne contre 500 seulement aujourd’hui », soutient le Chef de l’Etat. Il dit ne pas avoir voulu de guerre civile en 2013, raison de son acceptation de ne pas maintenir sa candidature à la présidentielle. Conséquence de cette décision, Madagascar, remarque-t-il, a vu son classement en termes de démocratie, grimper. « Nous n’accepterons pas que ces efforts soient détruits », tonne le locataire d’Iavoloha.
Andry Rajoelina rappelle qu’entre 2014 et 2018, il s’est mis en retrait de la scène politique malgré sa divergence d’opinion avec le pouvoir en place pour l’intérêt supérieur de la Nation. Une voie qu’il souhaite être suivie par l’opposition. « Je n’ai pas appelé à descendre dans la rue. J’estime que cela est de la sagesse. Le pays n’a pas besoin de vivre des troubles cycliques », souligne-t-il. Et lui d’appeler à se remémorer de l’histoire pour ne pas effectuer les mêmes erreurs. « Il ne faut pas oublier ce qui s’est passé en 2002, notamment l’armée qui s’est tirée dessus. Nous n’avons plus besoin des hazalambo », conclut-il.
Parlant du vaccin, Andry Rajoelina a tenu à condamner les critiques stériles et irréfléchies systématiques de certaines personnes contre les actions du régime. « Toutes les décisions que nous prenons sont dictées par le bien de la population » confie-t-il, rappelant d’ailleurs que l’opposition l’a accusé de vouloir mener une campagne massive de vaccination et de vouloir se servir des Malagasy comme cobayes lors du lancement du CVO. Une opposition qui réclame aujourd’hui l’utilisation des vaccins à Madagascar. A ces détracteurs en particulier, Rajoelina promet qu’ils recevront les premières doses des vaccins qui arriveront dans le pays…
La rédaction