Vendredi dernier, neuf personnes ont été présentées au Pôle Anti-corruption pour abus de confiance, corruption active et passive, faux et usages de faux. Ces personnes sont accusées de complicité pour sortie irrégulière d’une détenue.
Cette dernière, Chantal H. R. placée sous mandat de dépôt au mois de novembre 2018 pour faux et usage de faux ayant causé la perte de 2 milliards Ar à son employeur. Censée se trouver à la prison d’Antanimora, elle passait tout de même allégrement les fêtes de fin d’année à Mahajanga. Les investigations menées par la victime de la détenue ont conclu à une soi-disant évacuation sanitaire de la détenue dans un hôpital. Saisi de cette affaire le 1er avril 2019, le Bureau Indépendant anti-corruption (BIANCO) a mené sa propre enquête désignant à la fin les neuf personnes pour complicité de sortie irrégulière de Chantal H. R. Sont impliqués dans cette affaire, deux médecins traitant de la détenue, issus de l’établissement pénitentiaire et d’un centre hospitalier de la Capitale, quatre agents pénitentiaires et deux membres de la famille de la détenue.
Les investigations menées par le BIANCO ont permis de mettre au grand jour la manœuvre employées par les personnes impliquées. Celles-ci se servaient d’une procédure d’évacuation sanitaire pour libérer des obligations liées à sa garde et tout cela avec la complicité de ces deux médecins traitants, moyennant paiement de sommes d’argent. Durant le traitement de cette affaire, plusieurs infractions telles qu’abus de fonction, corruption active et passive, faux et usage de faux ont été retenues.
A l’issue du déferrement de vendredi au PAC, quatre personnes ont été placées sous mandat de dépôt à savoir les deux médecins traitant, un agent pénitentiaire et la détenue elle –même. Deux agents pénitentiaires et un membre de la famille de la détenue placés sous contrôle judiciaire tandis qu’un agent pénitentiaire et un autre proche de Chantal H.R. ont bénéficié d’une liberté provisoire.
Pour revenir au faux et usage de faux effectué par Chantal H.R, elle a été condamnée au mois d’octobre 2019 par le tribunal d’Antananarivo à cinq ans d’emprisonnement ferme et de payer 2 milliards Ar à titre de dommage et intérêts.
La Rédaction