Publié dans Politique

Vaccins anti-Covid 19 - Espoir et désespoir

Publié le vendredi, 16 avril 2021

Depuis 2019, la pandémie à coronavirus a jeté le monde dans une grande confusion. La virulence de ses variants renforce le doute partout. Pour les tenants de la médecine conventionnelle, le moyen le plus efficace pour se protéger contre la maladie serait le vaccin. Par définition, le vaccin est une substance qui, introduite dans l'organisme, provoque une immunité contre une maladie donnée.

 

Moins d'une dizaine de types de vaccins ont été mis au point jusqu'ici. Leur usage, leur efficacité ou non, leur circulation et leur disponibilité meublent dansément les actualités nationales et mondiales. Mais ces vaccins ne font pas l'unanimité. Ils suscitent des divergences de vue. Même entre les pays développés. Ainsi les conférences et avis à leur sujet sont-ils en nombre croissant. Les uns louent tels ou tels types de vaccins tandis que les autres émettent des réserves.

Des doutes persistent. Les scientifiques ne sont jamais du même avis. C'est un état de fait inhérent aux intérêts des inventeurs de ces vaccins. Ils sont au service de puissantes industries pharmaceutiques qui tentent chacune de peser sur le marché mondial de la vaccination. En effet, l'inventeur qui séduira la Global Alliance for Vaccines and Immunization (Gavi) notamment remporterait le gros lot à la longue. La santé publique fait tourner une économie d'échelle.

Mystère

Peu de commentaires sur le processus d'invention des vaccins anti-Covid sont divulgués. Il s'agit en effet de lutter contre un virus. Tout scientifique qui se respecte reconnaît la difficulté de saisir l'entièreté du code génétique de ce micro-organisme infectieux. Toute mesure préventive et prophylactique dépend de cette connaissance. Or, des variants ont fait leur apparition alors que la souche originelle n'a pas encore livré la totalité de son mystère.

En règle générale, la mise au point d'un vaccin prend plusieurs années. Nombreuses étapes demandent à être respectées avant de pouvoir faire circuler un vaccin. Pour les anti-Covid, leur invention a été un peu accélérée. Les essais cliniques n'ont duré que quelques mois. Voilà pourquoi tant de questions se posent s'il faut oui ou non se faire vacciner, quel est le meilleur vaccin, quelles garanties ils apportent et ce que l'on ignore encore sur les vaccins.

A Madagascar, les organisations de la société civile ont d'abord réclamé l'accès libre aux vaccins. Ensuite, les politiciens de l'Opposition ont fait de même. Enfin, le public fait aussi entendre sa voix. Le pays, à travers l'Académie nationale de médecine, a déjà donné sa position vis-à-vis de la campagne mondiale de vaccination anti-Covid. Pour sa part, le Gouvernement a donné son aval aux groupes désirant se faire vacciner sur le territoire national. Mais l'on n'est pas encore bien fixé sur les types de vaccin à importer.

Bombe biologique

Les vaccins créent des confusions. Cette semaine, l'Afrique du Sud a interrompu l'utilisation du vaccin Johnson & Johnson (J&J) dans le cadre de sa campagne de vaccination anti-Covid-19, et ce, après le retrait du vaccin AstraZeneca. Aux Etats-Unis, l'administration de ce moyen de défense fabriqué en laboratoire aurait favorisé la formation de caillots sanguins rares et graves chez certaines patientes inoculées avec la substance.

Dans une lettre adressée à l'Organisation mondiale de la santé, le virologue belge Geert Vanden Bossche met en garde contre les effets pervers de la vaccination de masse. Selon l'expert, elle est à l'origine de l'échappée immunitaire qui se caractérise par l'affaiblissement du système immunitaire et l'accélération de la mutation du virus. Le virologue démontre que le virus atténué introduit chez les humains aurait donné naissance aux variants britannique, brésilien et sud-africain dont la virulence est considérée comme une « bombe biologique ».

Le désespoir prend place face à l'incertitude qui reste la seule certitude pour l'heure. Dans ce cas, le renforcement du système immunitaire par des moyens naturels à travers le développement de l'agriculture biologique semble l'option la plus plausible. Personne n'a contesté les vertus de la consommation des produits sains sur les anticorps. Les pays en développement en disposent d'immenses potentiels non encore valorisés dans ce sens. Le recours à des actions anticipatives s'impose alors.

Approches réactives

D'après la FAO, les actions anticipatives sont des interventions à court terme qui sont mises en œuvre dans un laps de temps défini entre le déclenchement d'une alerte précoce et le pic d'un danger, dans le but d'atténuer et/ou de prévenir son impact sur les vies et les moyens de subsistance. Un système d'actions anticipatives est un ensemble de dispositions permettant de relier l'alerte précoce à l'action anticipative.

L'action anticipative peut contribuer à prévenir les pertes en vies humaines, les dommages à grande échelle sur l'agriculture et sur les biens connexes, et à réduire les risques pour les communautés afin qu'elles puissent se relever plus facilement et plus rapidement après une catastrophe. Il est impératif d'investir dans des actions anticipatives, au lieu d'attendre la prochaine crise et d'opter pour des approches réactives.

M.R.

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Editorial

  • Tous azimuts
    Diplomatie tous azimuts ! Madagasikara inaugure en grande pompe sa première ambassade au royaume chérifien du Maroc. Le rétablissement des relations entre les deux pays datait de 15 août 1994 après que les nouveaux dirigeants de la Grande île se démarquaient de la position de la République démocratique du régime Ratsiraka de l’époque et optaient pour le camp du Maroc dans le conflit opposant le Maroc et le Sahara occidental. Depuis, les relations entre les deux peuples se renforcent. En 2006, le Maroc ouvre son ambassade à Antananarivo. Dix ans après, en 2016, le roi Mohamed VI effectuait une visite officielle à Madagasikara que les observateurs qualifient « d’historique ».

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