Publié dans Politique

Pont d’Ampasika - L’infrastructure menacée par l’extraction de sable

Publié le mercredi, 16 juin 2021
Pont d’Ampasika - L’infrastructure menacée par l’extraction de sable Photo : Kolo Tv



La Direction régionale de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics, l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plainte d’Antananarivo et les représentants des Communes concernées ont effectué une descente d’urgence sur le site du pont d’Ampasika hier. Une descente dont l’objectif a été de constater visu l’état des lieux. Sur place en effet, depuis quelque temps, il a été constaté que des mineurs artisans ont extrait du sable situé sous cet ouvrage reliant la Capitale à la Commune d’Itaosy. L’extraction de sable à 50 mètres en amont et en aval d’un pont est pourtant une pratique interdite par les textes en vigueur dans le pays. Le tarissement du fleuve de l’Ikopa ne permettant pas à leurs petites barges de circuler sur le fleuve pour récupérer du sable, les mineurs ont choisi le chemin le plus court en déterrant le sable situé sous le pont d’Ampasika. « Une véritable fosse a été creusée sur les appuis de ce pont. Cela risque d’avoir des conséquences importantes sur le pont », déplore notamment un technicien au niveau du ministère de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics. « C’est catastrophique », dit-il. A terme, si cette extraction illégale se poursuit, la défaillance du pont serait à craindre avec ce que cela pourrait coûter en termes de conséquences économiques pour l’Etat et les usagers. « L’extraction du sable autour des piles de l’ouvrage engendre une perte de la capacité portante de la structure et menace sa stabilité », précise-t-on. Et ce, d’autant que les gravillons et les rochers constituant l’enrochement autour de ces piliers ne sont plus correctement en place en raison des agissements de ces mineurs de sable illégaux.

L’Etat malagasy se retrouve donc obligé aujourd’hui de suivre de près la situation sur ce pont et de procéder à des travaux de réhabilitation afin de renforcer les appuis de l’ouvrage. En parallèle, des mesures sont annoncées pour éviter que les abords du pont ne soient plus exploités. Des sanctions sont annoncées contre les mineurs artisans qui seraient encore tentés d’extraire du sable sur cette partie du fleuve. Une coopération plus forte entre les Communes concernées et les Forces de l’ordre est également souhaitée par les techniciens. La Direction régionale de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics Analamanga lance par ailleurs un appel aux maires de la Région devant d’éventuels faits de dégradation des enrochements autour des ponts. En effet, avec le tarissement des cours d’eau, les enrochements autour de ces ouvrages sont facilement accessibles actuellement pour de simples quidams.

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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