Publié dans Politique

Tentative d’élimination physique du Président Rajoelina - L’Etat-major des armées françaises lâche les deux officiers arrêtés

Publié le vendredi, 23 juillet 2021


Très attendue. La réaction de l’Etat-major des armées françaises est enfin connue quelques jours après l’arrestation du colonel Philippe Marc François et le capitaine de la gendarmerie française Paul Maillot Rafanoharana. Ces derniers ont été appréhendés par la police nationale malagasy dans la soirée du mardi 22 juillet dernier respectivement à l’aéroport international d’Ivato et à son domicile. Ils sont suspectés dans l’affaire de tentative d’élimination physique du Président Andry Rajoelina et des personnalités malagasy. La perquisition du domicile du capitaine de la Gendarmerie a permis aux enquêteurs de saisir des documents, armes de guerre et quatre sacoches bourrées de billets de banque d’un total d’un milliard Ar. Si l’enquête à Madagascar avance lentement mais sûrement, les réactions venant de l’extérieur et notamment de la France commencent à fuser.
De l’hexagone, sollicité par la presse locale, l’Etat-major des armées françaises a réagi par le biais de son porte-parole sur cette affaire impliquant deux de ses éléments qui figurent parmi les six individus gardés à vue au sein du local de la police nationale malagasy à Anosy.
Le colonel Philippe Marc François a en effet dirigé le Régiment de Marche du Tchad (RMT) composé d’un millier d’hommes des forces spéciales et du régiment de la marine. Il était également très actif en Côte d’Ivoire lors de la crise ayant abouti à la destitution de Laurent Gbago. Vu sous cet angle, le colonel Philippe Marc François a un passé « glorieux » en Afrique.
Pour sa part, Paul Maillot Rafanoharana est un instructeur commando parachutiste et formé à l’Ecole des officiers de la Gendarmerie française. Capitaine, il est sortant de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr.
Une fois l’identité de ces deux suspects arrêtés dévoilés, les regards se tournent vers l’Etat –major des armées françaises dont ils en font membres. « L’Etat-major n’a pas de commentaires à faire. Il s’agissait d’anciens militaires qui aujourd’hui n’ont plus aucun lien avec les armées françaises », confie à la presse de l’hexagone le porte –parole de l’Etat-major des armées françaises. Ainsi, le milieu se désolidarise totalement du colonel Philippe Marc François et du capitaine Paul Rafanoharana qui sont devenus depuis peu des opérateurs économiques en créant la société « Tsara First » à Madagascar en 2020.
Autre son de cloche également, celui du ministère français des affaires étrangères. « Les services du ministère, tant à Antananarivo qu’à Paris, ont été informés de l’arrestation de ressortissants français. S’ils en expriment le souhait, ils bénéficieront de la protection consulaire prévue par la convention de Vienne du 24 avril 1963 », stipule le communiqué du ministère.
Pour sa part, Patrick Rajoelina, conseiller spécial du Président de la République malagasy, invité sur la chaîne française France 24, écarte le raccourci d’impliquer l’Etat français dans ce projet d’attentat contre des personnalités malagasy dont Andry Rajoelina. « La France n’est pas responsable des actes de ses deux ressortissants ou encore de ses 26.000 ressortissants à Madagascar. La relation entre les deux pays n’est pas entachée par le projet funeste de ces deux individus arrêtés », précise le conseiller spécial du Président Rajoelina qui a su garder son calme face à l’agressivité qui frise l’insolence de la journaliste de France 24.
La Rédaction



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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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