Publié dans Politique

Emprisonné en Roumanie - Radu Mazère conteste son extradition de Madagascar

Publié le dimanche, 25 juillet 2021

Arrêté à Madagascar en 2019 à la demande de l’Etat roumain puis extradé dans son pays d’origine, Radu Mazère conteste son expulsion en saisissant la Haute Cour de cassation de la Roumanie. Son objectif est de retourner à Madagascar afin de défendre ses droits. Ce Roumain, ex- maire de Constanta (Roumanie), est accusé d’avoir causé des dommages à hauteur de 20 millions d’euros à l’administration locale. C’est d’ailleurs l’actuel maire de Constanta qui a poursuivi en justice Radu Mazère obligeant celui-ci de s’enfuir à Madagascar quelque temps avant que tombe sa condamnation à des années de prison ferme par la Justice roumaine.

 

Arrivé à Madagascar en 2017, il a investi dans un hôtel de luxe dans le Nord du pays en y injectant 13 millions d’euros, selon la presse roumaine. Inconnu à Madagascar, néanmoins, il a été accueilli à bras ouvert et c’est le Premier ministre de l’époque en personne, Solonandrasana Mahafaly Olivier, accompagné par le ministre du Tourisme qui s’est déplacé à l’inauguration de cet hôtel de luxe appartenant à ce « fugitif ». Radu Mazère passait un séjour agréable dans la Grande île sous le statut de résident et semble en bonne entente avec l’ancien régime. Il s’est fait discret et seules quelques personnalités connaissaient son histoire en Roumanie. Les mauvaises langues avancent même qu’il a dû de temps en temps « payer » cette tranquillité à qui de droit, du bas au haut niveau de l’échelle…

Quand le vent du changement commence à souffler en 2018, Radu Mazère a adressé une demande d’asile auprès du haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Et c’est dans l’attente de la réponse de la demande, traitée selon des sources au bureau du haut –commissariat en Afrique du Sud, que Radu Mazère a été arrêté par la Police malagasy pour extradition en Roumanie faisant suite à une notice rouge de l’Interpol, plus précisément le 8 mai 2019. Une dizaine de jours après, le procureur de la République du Parquet d’Antananarivo autorisa les fonctionnaires roumains, venus spécialement à Madagascar pour l’extradition, à ramener en Roumanie Radu Mazère.

Et depuis son arrivée dans son pays où il a été de suite incarcéré, Radu Mazère n’a jamais cessé de contester auprès des juridictions cette extradition qu’il juge illégale. Au cas où il obtient gain de cause, toutes les procédures doivent être à refaire, ce qui donne à Radu Mazère l’autorisation de quitter librement la Roumanie et de refouler de nouveau le sol malagasy.

La demande de Radu Mazère rejetée par la Cour d’appel de Bucarest, il a porté l’affaire devant la Haute Cour de cassation de la Justice roumaine. Les avocats de l’ancien maire de Constanta estiment que les conditions légales de l’extradition n’ont pas été respectées du fait que « toute demande d'extradition doit faire l'objet d’une audience publique contradictoire devant la juridiction territoriale compétente, étant également pourvu d'un droit d'appel ». Le traitement de son dossier d’extradition n’a pas suivi ces démarches…

La rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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