Publié dans Politique

Tentative d'élimination physique du Président - 11 gendarmes dont 4 GSIS et deux généraux auditionnés

Publié le mardi, 27 juillet 2021

L'enquête, dans le cadre de l'affaire de tentative d'élimination physique du Président de la République Andry Rajoelina, avance à grands pas. Depuis les premières arrestations des présumés cerveaux de cet attentat le 20 juillet, l'affaire a connu plusieurs rebondissements avec une série de convocations, d'arrestations et d'auditions.

Hier le Secrétaire d'Etat en charge de la Gendarmerie nationale, le général Ravalomanana Richard a révélé à la presse - en marge d'un évènement au camp Ratsimandrava Andrefanambohijanahary - l'implication de 11 agents de la Gendarmerie dans ce dossier. Selon ses déclarations, le SEG a déjà signé l'autorisation de poursuites contre ces agents. Parmi eux figurent quatre éléments d'élite du GSIS ou Groupe de sécurité et d'interventions spéciales, toujours au sein de la Gendarmerie, qui ont été arrêtés avant - hier soir.

A en croire les explications du numéro Un de la Gendarmerie, ces agents du GSIS étaient au service de l'un des principaux suspects dans cette affaire, l'ancien officier français et non moins un opérateur économique. L'un d'entre eux faisait office de chauffeur. Un détail qui a visiblement intrigué les enquêteurs. « Pourquoi engager un agent d'élite comme chauffeur alors qu'on pouvait avoir à disposition d'autres simples gendarmes ? », s'interroge le SEG. Ce dernier qui souligne que « être cité ou auditionné ne veut pas forcément dire être coupable. La Justice est la seule à pouvoir décider. Il faut laisser l'enquête suivre son cours ».

D'autres personnalités politiques et civiles citées

Deux généraux de la Gendarmerie et de l'Armée figurent également dans la liste des suspects dans cette affaire et auraient été en lien permanent avec le suspect R. Paul. A en croire des sources au courant du dossier, un autre responsable de l'armement au CAPSAT serait aussi dans la liste des suspects et l'ordre de poursuite contre cet élément de l'Armée attendrait encore la signature du ministre de la Défense nationale.

Outre ces éléments militaires, les soupçons se portent également sur des personnalités civiles. Toujours dans la journée d'hier, l'ex - membre du Conseil supérieur de la transition, Yvon Razanakolona alias Sareraka a aussi été interpellé à son domicile pour une audition à Ivato. Son lieu de résidence a également fait l'objet d'une perquisition. D'après toujours des sources proches du dossier, le nom d'un leader religieux est cité à plusieurs reprises dans cette affaire. Le dénommé Rafanoharana Paul s'étant présenté comme conseiller de ce chef religieux.

De son côté, l'ambassade de France à Madagascar n'a pas tenu à faire des commentaires concernant cette affaire qui implique deux de ses ressortissants. « Nous respectons totalement l'enquête menée par la Justice malagasy et nous sommes à l'écoute des conclusions de cette affaire », a déclaré Frédéric Joureau, premier conseiller à l'ambassade de France à Madagascar en marge de l'évènement, hier au Toby Ratsimandrava. Quoi qu'il en soit, le dossier est encore loin d'être bouclé puisque d'autres personnalités pourraient encore être dans le viseur des enquêteurs dans les prochains jours.

La Rédaction

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Editorial

  • L’ordre public
    Un précieux bien public à protéger, un trésor national à haute valeur ajoutée en somme, un patrimoine immatériel à sauvegarder, l’ordre public caracole en tête des priorités qu’il faille avoir sous contrôle en premier lieu. Dans un pays où l’ordre public est absent en ce sens qu’il glisse vers l’anarchie, il ne peut pas y avoir une chance d’aboutir à la réussite. Dans un pays où le trouble dans tous ses états prédomine, la sérénité part en fumée et la confiance disparait. L’ordre public, la sérénité et la confiance, trois en un, garantit le développement. Comme tout trésor, l’ordre public en abrégé OR car il s’agit réellement de l’or, se cherche et se préserve précieusement.

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