Publié dans Politique

Kidnapping à Anjozorobe - Un suspect échappe de la protection des Forces et meurt lynché

Publié le jeudi, 29 juillet 2021

A nouveau, le kidnapping s'est accompagné d'une scène de violence meurtrière à Betatao Anjozorobe, tôt le matin du 27 juillet dernier. En effet, un suspect impliqué dans une récente affaire d'enlèvements, meurt finalement sous les coups que les villageois lui ont assenés, après qu'ils l'ont bien sûr arraché des mains de la Gendarmerie.

D'après une source proche de cette force, ils étaient une centaine, c'est-à-dire les membres du fokonolona qui ont pu mettre la main sur le concerné, et ce, en marge surtout de quelques éléments de la DAS militaire, qui l'ont accompagné jusqu'à un poste de Gendarmerie locale. Malheureusement, le fait que le suspect se trouvait entre les mains des gendarmes n'a pas empêché les villageois, déjà complètement ivres de colère, de l'attraper, puis finalement de lui faire la peau.

Les faits. Les membres du fokonolona n'ont pas voulu quitté le secteur de ce poste de la Gendarmerie où le présumé ravisseur fut gardé à vue. Réalisant le risque d'une vindicte populaire, le chef de ce poste a jugé plus sage de conduire, de bon matin, le même suspect à Anjozorobe-ville, avant qu'on ne le transfère finalement dans la Capitale, précisément dans les locaux de la section de recherche criminelle à Ankadilàlana où le suspect aurait dû être soumis à un interrogatoire.

En cours de chemin toutefois, un groupe d'excités a intercepté le véhicule, à seulement 5 km de Betatao. L'objectif de ces gens était de vérifier si le suspect était à bord du véhicule ou non.  Effectivement, c'était le cas. Et sentant le danger, le suspect a cherché à prendre la fuite. Il avait toute une meute de poursuivants sur son dos. Le fugitif n'a pas pu aller plus loin et le fokonolona l'a attrapé avant de le rouer de coups jusqu'à ce que mort s'ensuive. De leur côté, les gendarmes qui ont la mission de l'accompagner se sont justifiés comme quoi ils étaient dans l'impossibilité de faire usage de leurs armes afin de protéger le suspect, sous prétexte d'éviter de tuer sinon blesser les membres du fokonolona complètement aveuglés par une colère meurtrière. Actuellement, l'affaire est entre les mains de la compagnie de gendarmerie de l'Imerina central.

F.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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