Publié dans Politique

Tentative d’élimination physique du Président de la République - 5 généraux en activité, 2 capitaines et 4 sous-officiers interpellés

Publié le dimanche, 01 août 2021


« L’enquête avance à grande vitesse ». C’est par ces mots que le Procureur général près la Cour d’Appel, Berthine Razafiarivony, a débuté son point de presse hier dans son bureau. L’occasion pour elle de dresser un état des lieux par rapport aux enquêtes menées dans le cadre de l’affaire de tentative d’élimination physique du Président de la République Andry Rajoelina. Après les premières arrestations, il y a une dizaine de jours, la magistrate informe que jusqu’à hier, 21 personnes ont été interpellées et auditionnées, dont 12 gendarmes ou militaires en activité composés de 5 généraux, 2 capitaines et 4 sous-officiers, indique le PGCA. 4 gendarmes et militaires étrangers à la retraite aussi ont été interpellés et auditionnés. Il en est de même de 5 civils. A l’heure actuelle, 14 de ces personnes interpellées sont placées en garde à vue, indique la patronne du Parquet. Aucune précision n’a toutefois été donnée sur le statut de ces personnes toujours en garde à vue.
En tout cas, d’après le PGCA, ces interpellations ont été permises grâce à « toutes les informations recueillies par le biais de l’exploitation des résultats des perquisitions téléphoniques et d’autres sources d’informations ont permis l’identification de plusieurs personnes impliquées dans cette affaire ». En effet, elle indique que durant les perquisitions menées chez les principaux suspects, un Franco- malagasy et un Français, « des appareils numériques et informatiques ont été saisis ». En outre, « l’examen des appels téléphoniques de ces deux hommes ont permis la découverte de plusieurs correspondances numériques ainsi que des documents corroborant les intentions des prévenus ».
Preuves tangibles
Le PGCA parle notamment d’un document intitulé « Budget du projet Apollo 21 » qui formule « un point stratégique et politique opérationnel détaillé et chiffré pour neutraliser et éliminer 5 autres personnalités politiques malagasy dont le PRM et en même temps renverser le Gouvernement actuel et prendre le pouvoir » et d’un « courriel adressé à une compagnie d’exploration et d’extraction pétrolière pour une demande de coopération et de financement ont été découverts ». Plusieurs correspondances par messagerie instantanée avec de nombreuses personnes de la scène institutionnelle publique malagasy ont été aussi saisies, explique le PGCA.
Confirmant les informations ayant déjà fuité dans la presse récemment, la magistrate précise qu’une somme équivalente à 900 millions d’ariary en espèces, un fusil à pompe calibre 12 avec 6 cartouches, ainsi que deux véhicules de marque Nissan Patrol et Nissan HardBody, ont été saisis par les Forces de l’ordre durant les perquisitions.  Pour la chef du Parquet de la Cour d’Appel, « actuellement les preuves matérielles entre les mains des enquêteurs sont tangibles et ont permis d’identifier les principaux instigateurs de l’opération ». Elle s’est logiquement refusée de communiquer des détails sur le compte-rendu des déclarations des interpellés « dans le respect du secret de l’enquête ». Elle s’est contentée d’affirmer que l’enquête « face à ces faits graves », confiée dès le départ à la Police nationale et à la Gendarmerie qui travaillent de concert avec les équipes du Parquet d’Antananarivo, suit son cours.
La rédaction




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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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