Celui-ci n’a pas été, et pas du tout, tendre avec ces « brebis galeuses » à l’aéroport international d’Ivato. « Si le football malagasy a tardé à trouver sa place, c’est que l’Etat et la fédération n’ont jamais su travailler ensemble. Aujourd’hui, nous faisons tout pour que la sélection nationale soit une référence mais quelque part, pour des motifs personnels ou de haine envers untel ou untel, certains rament à contre-courant. Je n’admets pas un tel comportement qui pourrait nuire à nos efforts. Vous les membres de la Fédération devraient être fiers maintenant que le match des Barea contre le Bénin se joue à huis clos. Bravo à vous », tonne le Président de la République. Une concertation entres les Malagasy aurait été judicieuse pour faire bloc devant la CAF ou la FIFA.
Ce n’est pas la première fois que le Président de la République se dit être vexé par cette manière de la Fédération de faire cavalier seul. Le limogeage, sans concertation, de Nicolas Dupuis au lendemain de l’élimination de la CAN 2021 en est une.
De tous les Présidents qui se sont succédé à la tête du pays en effet, à l’exception de Didier Ratsiraka, Andry Rajoelina est celui qui a fait beaucoup pour le football malagasy et surtout pour la sélection nationale. L’ancien président de la FMF et non moins past-président de la CAF, Ahmad, l’a affirmé maintes fois publiquement. Lui qui durant ses douze années à la présidence de la Fédération nationale n’a eu la moindre once de l’Etat et a été victime des coups bas inimaginables dont le summum a été sa destitution par le ministre des Sports du régime de Marc Ravalomanana. Depuis l’arrivée d’Andry Rajoelina au pouvoir, la relation entre la Fédération et l’Etat a changé complétement vers le bon sens. La campagne africaine des Barea en 2019, la prise en charge d’une grande partie du salaire de l’ancien coach, Nicolas Dupuis, la participation financière de l’Etat aux déplacements internationaux de l’équipe nationale et la construction du stade des Barea constituent les preuves de cette implication de l’Etat. Implication et non immixtion, le Président Andry Rajoelina adhère à ce principe.
La Rédaction