Publié dans Politique

Procès sur le détournement à la CNAPS - Les principaux accusés absents à la barre !

Publié le lundi, 27 septembre 2021

Le procès tant attendu concernant le détournement de plusieurs milliards d'ariary à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) s'est ouvert hier. Inculpés de faux et usage de faux en écriture privée, détournements de deniers publics, complicité de faux et usage de faux en écriture publique, complicité et bénéficiaire de détournement de deniers publics, huit accusés au total, devaient être renvoyés devant la cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption. Trois d'entre eux seulement ont été présents à la barre hier. Quid des cinq autres ?

 

Parmi les absents il y a d'abord l'ex-directeur général de la CNaPS et non moins président de la Fédération malgache de football en exercice, Arizaka Raoul Rabekoto. Pour les enquêteurs, il pourrait être l'un des principaux suspects dans cette affaire. Seulement, ce magistrat a préféré prendre la poudre d'escampette au lieu de se défendre de ces chefs d'inculpation, au mépris de la présomption d'innocence, suite à un avis de recherche émis par le Bureau indépendant anti-corruption. Il est sous le coup d'un mandat d'arrêt international.

Autres accusés absents, deux hauts responsables au niveau de la CNaPS. Le coordonnateur général des marchés publics de la CNaPS, Randrianasolo Murielle, et un autre haut dirigeant dénommé Rakotomanana ont également été absents lors de ce procès. Deux personnes qui figuraient pourtant, selon les dernières informations communiquées, parmi les personnes déjà en mandat de dépôt à la suite de leur déferrement et dont l'absence a intrigué le profane, hier, lors des auditions. Absents également, un ancien Premier ministre et le représentant de la société bénéficiaire du marché.

Au cours de l'audience publique, finalement, seuls un directeur au niveau de l'entreprise bénéficiaire du marché et également deux responsables au niveau d'un cabinet d'étude et d'expertise judiciaire spécialisé en bâtiments prestataires de la CNaPS chargé notamment du contrôle de la réalisation du projet, ont été présents à la barre. L'audience s'est poursuivie jusqu'à tard hier dans la soirée.

Ce dossier se rapporte notamment à la construction d'un immeuble de sept étages dans le centre de loisirs

de la CNaPS à Vontovorona. D'après les auditions, hier, les faits seraient liés au paiement d'un avenant à un marché principal d'un montant d'une dizaine de milliards d'ariary à l'entreprise en charge de la réalisation des travaux. Un audit mené aurait cependant montré que les travaux faits n'excèderaient même pas la moitié, alors que presque la totalité de l'avenant aurait été payée. En somme, au sens propre comme au figuré, presque cinq milliards d'ariary auraient été détournés.

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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