Publié dans Politique

Sècheresse à Madagascar - L’eau, un produit de luxe

Publié le mardi, 23 novembre 2021


 La pénurie d’eau devrait s’intensifier sous l’effet du changement climatique. La sècheresse frappe de plein fouet, non seulement, la Région du Sud de Madagascar, mais aussi les Hautes terres dont Antananarivo et Fianarantsoa. La pluie tarde à venir. Par conséquent, le manque d’eau commence à se faire sentir dans plusieurs endroits de la Capitale. La compagnie d’eau et d’électricité (JIRAMA) ne pourra plus couvrir la demande de la population, tandis que les puits, les lacs et rivières se tarissent. Du 11 au 13 novembre dernier, le ministère de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène (MEAH) et la JIRAMA ont programmé une pluie artificielle dans la Région de Fianarantsoa pour remédier au tarissement des sources d’eau, qui persiste depuis plusieurs mois maintenant.
Cette pénurie d’eau est devenue un sujet préoccupant pour la JIRAMA ainsi que toute la population. Tout le monde est contraint de diminuer la quantité d’eau utilisée, tandis que d’autres l’achètent à un prix élevé. Si auparavant, le bidon jaune s’achète entre 250 à 500 ariary, actuellement les prix avoisinent les 1 000 à 1 700 ariary. Ainsi, le nombre de bidons que chaque ménage peut procurer est limité à 10 tous les deux jours. « Outre la cherté du prix, les vendeurs d’eau ne veulent plus nous céder que de 5 bidons par jour. Les heures de coupure d’eau en est la principale cause. En effet, la quantité d’eau fournie par les bornes fontaines de la JIRAMA est limitée et ne pourrait plus couvrir tous les besoins de la population », soutient Fara, habitant à Avaratr’Ankatso. Ainsi, d’autres ont recours à la location de véhicules pour le transport d’eau, d’un Fokontany à l’autre. Le prix de la location varie entre 10 000 à 20 000 ariary, selon le trajet.
L’eau n’est plus utilisée que pour la cuisson dans les zones à haute altitude. Pour d’autres, ils sont obligés de s’approvisionner au niveau des lacs comme Andranotapahana ou Mamamba pour les autres besoins comme le lavage des véhicules, la lessive ou encore le jardinage. 
Anatra R.



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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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