Publié dans Politique

Déforestation - L’ «Ala atsinanana » en détresse !

Publié le dimanche, 16 janvier 2022


90 000ha. Telle est la superficie de forêts que Madagascar perd chaque année d’après les statistiques du ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD). Pire, un  rapport scientifique du WWF, publié en janvier 2021 et intitulé « Les fronts de la déforestation : moteurs et réponses dans un monde en mutation », révise ce chiffre à 100 000ha par an. En effet, la Grande île est en proie à une déforestation massive ces dix dernières années. A cela s’ajoutent, les nombreux points de feux constatés dans plusieurs réserves naturelles au cours de l’année dernière. Ce qui ne laisse plus qu’environ 8 millions d’hectares de forêts dans le pays. L’exploitation abusive des ressources forestières à des fins de production de bois d’énergie s’inscrit à la tête des causes de déforestation qui frappe surtout les forêts situées dans les parties Est et Ouest du pays. Ainsi, l’expression malagasy « Rahoviana vao ho lany ny ala atsinanana » ne serait plus, d’ici peu, qu’une ironie car les forêts de l’Est sont bel et bien en détresse.
Le reboisement apparait donc comme la solution adéquate au phénomène de déforestation qui prévaut actuellement. Pour la troisième fois successive, le Président Andry Rajoelina lancera la campagne nationale de reboisement pour cette année 2022. Après Taolagnaro, cap sur Mahanoro ! Cette fois – ci, le Chef de l’Etat fera le déplacement dans la Région d’Atsinanana, précisément à Mahanoro où il donnera le coup d’envoi officiel de cette campagne, ce mercredi 19 janvier. Comme pour l’année précédente, le défi est de taille puisque l’objectif est de recouvrir une superficie de 150 000 hectares pour cette année.
Pour une intensification des actions
Le choix de la date du 19 janvier n’est pas anodin car correspond à la date d’investiture du Président à la magistrature suprême du pays en 2019. Une nouvelle déclaration de l’homme fort du pays est donc attendue à cette occasion dans l’optique d’une intensification de la lutte contre la déforestation et la protection de l’environnement. Dans son Velirano n°10, le Président de la République s’est engagé à assurer une gestion durable des ressources naturelles incluant le défi du reboisement afin de lutter contre la destruction de l’environnement. Lors de la COP26 à Glasgow (Ecosse) le Chef de l’Etat a réitéré la grande place qu’occupe la biodiversité à Madagascar, dont les forêts en l’occurrence. Pour le cas de l’Atsinanana, en particulier, « ses forêts pluviales contribuent au maintien des processus écologiques nécessaires à la survie de la biodiversité unique de Madagascar », selon l’UNESCO.
A part Mahanoro, dans la Région d’Atsinanana, qui accueillera cette cérémonie de lancement officiel, la campagne démarrera au même moment dans les autres Régions du pays. Toutes les catégories de personnes et tous les corps de métier au sein de l’administration sont invités à y participer : fonctionnaires, enseignants, étudiants, politiciens, associations, ONG, etc.
Sandra R.

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025
Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff