Publié dans Politique

Montée des eaux à Antananarivo - Le BNGRC pris de court ?

Publié le jeudi, 20 janvier 2022


Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes tente de faire au mieux, mais semble parfois perdre du terrain face à la situation dans le pays. « Izay tsara fiomanana tsy tampohan-doza », ou littéralement, « Qui sait se préparer n’est pas surpris par les catastrophes ». Tel est le slogan du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes ou BNGRC.
A la lumière des évènements qui se sont déroulés ces dernières heures dans la Capitale notamment, beaucoup se demandent si l’organe sis à Antanimora a fait sien le principe qui est censé le guider. A mesure que la situation évoluait dans différentes Régions du pays, notamment dans la Capitale, après les pluies incessantes de ces quelques jours, le BNGRC tentait de se démultiplier sur le terrain, mais semble ne pas y arriver. Il semble avoir été pris de court.
Des questions légitimes se posent notamment sur la prévention et la préparation voire la gestion de ces intempéries par l’établissement cité supra au vu de la situation dans la Ville des Mille. Quid par exemple de ces sites d’hébergement des sinistrés installés dans la Capitale où se retrouvent entassés plusieurs centaines voire des milliers de personnes, en pleine période de pandémie de Covid-19 ? En effet, chaque abri d’urgence ouvert abrite ces dernières heures au moins 100 sinistrés.
Des gymnases de la Capitale accueillent le plus gros des contingents. Selon des chiffres officiels, le Gymnase de Mahamasina a accueilli plus de 2 700 personnes. Plus d’un millier de personnes ont été recueillies dans celui d’Ankorondrano. Faut-il pourtant rappeler que dans le cadre de l’état de vigilance sanitaire instauré dans certaines Régions dont Analamanga, il a été instauré une mesure interdisant le rassemblement de plus de 100 personnes dans un endroit clos. Une mesure qui reste en vigueur, sauf erreur.
Des sites d’hébergement plus conformes à cette mesure n’auraient-ils pas pu être répertoriés auparavant pour l’accueil des sinistrés ? Certains observateurs pourraient y rétorquer toutefois qu’il serait difficile de trouver des sites capables de contenir les dix milliers de sinistrés recensés actuellement. Il faudrait en effet plus de 1 000 sites pour respecter les mesures sanitaires édictées…
La Rédaction

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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