Réalisée par le groupe Tozzi Green via son entreprise Hydro Mahitsy et en groupement avec les entreprises de BTP Sogea-Satom et Société de construction et de bâtiment, elle a été mise en place à 30 km au nord de la Capitale, sur la rivière Ikopa. Cette unité de production d’énergie doit développer une puissance de 28 mégawatts et produire jusqu’à 104 gigawatts-heure d’électricité par an. La centrale sera raccordée au réseau interconnecté d’Antananarivo via 159 pylônes qui doivent supporter 38 kilomètres de ligne à haute tension. Par ailleurs, le projet comprend aussi un barrage au fil de l’eau, une prise d’eau, un dessableur, un canal d’amenée, une chambre de mise en charge, une ligne de quatre conduites forcées de diamètre 2 500 mm et une usine de production munie de quatre turbines. Ainsi, l’infrastructure aura pour mission principale de renforcer l’alimentation en électricité de la Capitale et avoir des impacts sur la qualité du service fourni à la population notamment. D’un autre côté le groupe Tozzi Green exploite déjà deux centrales hydroélectriques, avec une puissance installée de 16MW à Sahanivotry et 2,5MW à Maroantsetra. Ce qui confirme l’expérience que la société a apportée dans la conception et la construction de la centrale hydroélectrique de Farahantsana. Ainsi, selon les estimations de ses concepteurs, avec sa production de 28mégawatts, cette centrale hydroélectrique va permettre à l’Etat de faire une économie annuelle de 70 milliards d’ariary mais la société nationale de distribution et de production d’électricité et d’eau sera la principale
bénéficiaire de son opérationnalisation. A noter que quelques centrales de production de la JIRAMA fonctionnent désormais au solaire ou à l’hybridation solaire-thermique, comme celles de Maevatanàna, Antsohihy, Berenty et d’Ambatolampy. D’après les concepteurs, cette infrastructure alimentera deux cent mille foyers dans le Réseau interconnecté d’Antananarivo. Le problème d’étiage n’est pas à craindre. La capacité de stockage de ses réservoirs permet de compenser les variations de la demande, autant en saison pluvieuse que durant la saison sèche. Mais il faudrait avant tout que les techniciens locaux maîtrisent la technologie utilisée pour ce type de source d’énergie. Raison pour laquelle, près de deux cent techniciens de la JIRAMA ont suivi des programmes de formation à Ambohimanambola, sur l’exploitation des énergies renouvelables.
Hary Rakoto