Publié dans Politique

Drame maritime de Soanierana-Ivongo - Un maire et des agents de l'APMF derrière les barreaux

Publié le mercredi, 02 février 2022

Complicité et abus de pouvoir. Tels sont les chefs d'inculpation des 13 personnes placées depuis mardi en détention préventive à la prison de Fenoarivo-Est. Elles sont impliquées dans le tragique accident du navire Francia III le 20 décembre dernier et ayant causé la mort de 85 passagers sur les 130 et plus embarqués. 

Parmi les personnes placées sous mandat de dépôt, le maire d'Antanambe, là où le navire a embarqué la majorité des passagers, deux employés de la Commune ainsi que le responsable de l'APMF (Agence portuaire maritime et fluvial) à Analanjirofo et trois de ses collègues. Les autres personnes placées par la procureure de première instance de Fenoarivo-Est, Volazara Mamy, sont celles qui pourraient être qualifiées de complices en « omettant » de signaler aux autorités l'embarquement des passagers dans un navire dont la licence d'exploitation est destinée uniquement au transport de marchandises. M/S Francia a quitté Mananara dans la journée du 19 décembre avant de racoler les passagers à Antanambe qu'il a quitté la nuit même. Des 130 passagers embarqués à Antanambe, la plupart sont des saisonniers pour la campagne de girofle. Quelques heures après le départ, le bateau a chaviré suite à une panne du moteur et à la panique des passagers à bord. Lourd bilan avec les 85 corps repêchés dont certains au large de l'île de Sainte-Marie. 

Par contre, le principal responsable est jusqu'à maintenant impuni dans la mesure où l'avis de recherche lancé contre lui reste jusqu'à maintenant infructueux. Il s'agit de Franck Antonio Norbert, l'armateur et qui a officié en tant que commandant de bord lors de cet accident. Les bruits de couloir annoncent que ce n'est pas la première fois que celui-ci effectue ce genre de transport clandestin sur l'axe Mananara- Antanambe- Soanierana-Ivongo. L'arrestation de Franck Antonio et son audition seront ainsi déterminantes sur son rôle dans ce drame maritime. 

Outre la perte de vie des passagers, la lourde délégation conduite par le Premier ministre, Ntsay Christian, venue pour superviser le 

sauvetage des rescapés, a également perdu deux de ses membres suite à un crash de l'hélicoptère. Il s'agit du pilote de l'aéronef, le colonel Rakotomiliarison Hery.et du directeur de sécurité de la Primature, le colonel Olivier Andrianambinina….

La Rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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