Publié dans Politique

Charte et résolutions de l’ONU - Des principes à respecter par tous les Etats

Publié le mardi, 01 mars 2022



Le communiqué rendu public par la délégation de l’Union européenne à Madagascar avant-hier continue de faire parler dans les salons huppés de la Capitale. Ce communiqué fait état notamment d’une démarche conjointe de la communauté internationale à Madagascar sur l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine. Une démarche présentée au ministre des Affaires étrangères Patrick Rajoelina, demande sans aucune pincette à Madagascar de clarifier sa position dans le conflit en Ukraine et de le communiquer publiquement. Les parties à cette initiative attendent par ailleurs que Madagascar se joigne à leur prise de position en soutenant une proposition de résolution de l’Assemblée générale des Nations unies, condamnant les actions russes, et qui devrait être soumise au vote ce jour. Pour motiver leur démarche, la délégation de l’UE, l’Allemagne, la République de Corée, les Etats-Unis, la France, le Japon, la Norvège, le Royaume-Uni, brandissent le respect du droit international, dont la Charte des Nations unies. Par exemple, les Occidentaux accusent la Russie de violer l’article 2 de la Charte des Nations unies, intimant à leurs membres de s’abstenir de menace et de recours à la force pour régler une crise. Ils mettent aussi en avant le respect de la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine.
Des arguments et une pression sur Madagascar qui ont fait tiquer plusieurs observateurs malagasy. Ces derniers de soutenir que, sur le principe, « encourager » Madagascar à prendre position sur la base du droit international dont la Charte des Nations unies, la souveraineté ou encore l’indépendance d’un pays, tout le monde est d’accord. Cependant, il faudrait que ces pays encouragent aussi à ce que ces principes soient respectés par tous les Etats. Et de déplorer à cet effet que nombre de résolutions des Nations unies sont et demeurent encore aujourd’hui non respectées. Pour ne citer que celle concernant les îles Eparses de Madagascar. Faut-il ainsi rappeler que le 12 décembre 1979, une résolution a été adoptée par les Nations unies, enjoignant au « Gouvernement français d’entamer sans plus tarder des négociations en vue de la réintégration des îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India, qui ont été séparées arbitrairement de Madagascar ». Cette même année, l’ONU avait invoqué, en faveur de Madagascar, « la nécessité de respecter scrupuleusement l’unité nationale et l’intégrité territoriale d’un territoire colonial au moment de son accession à l’indépendance ». Une résolution qui est restée sans suite. La France a adressé une fin de non-recevoir à cette résolution non contraignante. Un sujet qui n’est jamais revenu à l’ordre du jour des Nations unies pour des raisons inconnues.
La Rédaction


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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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